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Affaire Muller : quatre ans après les faits, un ex-voisin avoue le meurtre du couple
Sylviane et Jean-Claude Muller ont été sauvagement tués dans la nuit du 14 au 15 décembre 2019 dans leur pavillon d'Izon, en Gironde. David D., qui habitait en face du couple, est passé aux aveux.
Nuit du 14 au 15 décembre 2019, à Izon, dans le Libournais (Gironde). Le couple Muller a été sauvagement tué à leur domicile. Selon les autopsies, Jean-Claude a reçu une vingtaine coups de lame, dont une dizaine dans la région du cœur. Son épouse, Sylviane, a subi des coups violents sur le visage, avant d'être égorgée et violée. Un véritable acharnement.
"Des traces sur les bras et les mains des victimes révélaient des gestes d'auto-défense de la part des victimes", précise le parquet de Bordeaux, mercredi 15 novembre, dans un communiqué. C'est Margaux, la fille cadette aujourd'hui âgée de 28 ans, qui a fait la macabre découverte. "On est dans une série d'horreur, les policiers n'avaient jamais eu affaire à ça", affirmait Philippe de Maria, correspondant RTL dans la région de Bordeaux.
Aucun trace d'effraction n'a été relevée à leur domicile. Parmi les indices, un échantillon ADN masculin inconnu et une empreinte partielle de semelle de chaussure, ont été retrouvés au domicile du couple.
Un ex-voisin au-dessus de tout soupçon
Un suspect a été interpellé lundi 13 novembre "sans opposer de résistance et placé en garde à vue", explique le parquet de Bordeaux. "Si dans un premier temps, il a nié les faits, après la prolongation de sa garde à vue, confronté à l'identification de son ADN et d'autres éléments incriminants, l'individu a reconnu être l'auteur des faits."
Mercredi 15 novembre, David D., 53 ans, a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Cet ex-voisin des Muller est décrit comme inconnu de la justice, habitant un quartier pavillonnaire et ayant une activité professionnelle stable. "Marié et père de famille au moment des faits, le mis en cause n'avait été la cible d'aucune suspicion dans les témoignages collectés par les enquêteurs, pas même celui de sa propre épouse et de ses enfants majeurs", détaille le parquet.
"Nous sommes interloqués de voir que c'est un voisin qui aurait traversé la rue pour commettre des faits aussi épouvantables avec les circonstances que l'on connait", réagi auprès de Sud Ouest Mes Benoît Ducos-Ader et Arnaud Dupin, avocats des filles Muller, parties civiles. Toujours selon le quotidien régional, la thèse d'un mobile sexuel n'est pas exclue. L'auteur présumé des faits encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
