L'affaire avait agité l'opinion mais aussi la sphère politique. Mila, jeune lycéenne de l'Isère, avait reçu des menaces de mort au mois de janvier après avoir émis des critiques sur l'Islam sur les réseaux sociaux. Mercredi 17 juin, le parquet de Vienne annonce la mise en examen de trois adolescents impliqués.
L'un des trois suspects est âgé de 17 ans, vivant à Besançon. Il lui est "reproché d'avoir été à l'origine de la diffusion d'informations personnelles" de la jeune fille, a communiqué la procureure de la République Audrey Quey, relayée par l'AFP.
Interpellé le 20 février dernier, il s'est vu déférer le lendemain dans le cadre d'une information judiciaire pour "vol, menaces de mort, menaces de commettre un crime, harcèlement et usage de l'identité ou de données d'identification d'autrui en vue de porter atteinte à la tranquillité ou à l'honneur".
Selon le parquet, le jeune homme a reconnu "avoir lui-même diffusé les informations" de la jeune Mila. Il a été mis en examen pour "recel de vol, harcèlement électronique et usage de données d'identification d'autrui", avant d'être placé sous contrôle judiciaire.
Deux autres mineurs, âgés de 17 ans et originaires de l'Isère et du Rhône, ont été déférés devant le juge d'instruction en charge de l'affaire le 10 juin. Ils ont tous les deux reconnu "avoir récupéré les données personnelles de Mila avant de les transmettre au mineur de Besançon". Dans la foulée ils ont été mis en examen pour "vol et recel de vol de données informatiques" et placés sous contrôle judiciaire.
Une quatrième personne, "un auteur de menaces de mort", a par ailleurs été interpellé en mai par la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble sur commission rogatoire de la juge d'instruction de Vienne.
"Les investigations se poursuivent désormais en vue de l'identification d'autres auteurs de menaces", a conclu Audrey Quey.
En janvier dernier, une vidéo de cette lycéenne mineure, diffusée dans une discussion personnelle sur un réseau social, s'était retrouvée à circuler de manière virale, lui attirant un déferlement de menaces et déclenchant les commentaires jusqu'au sommet de l'État. La jeune fille avait dû être retirée de son lycée de Villefontaine, dans le nord du département de l'Isère.
Elle avait alors été l'objet de l'ouverture d'une enquête pour "provocation à la haine raciale". En parallèle, une autre pour rechercher les auteurs des menaces et de la diffusion de ses données personnelles avait été enclenchée. La première avait été classée sans suite le 30 janvier, le parquet de Vienne estimant que "les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence".
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