Affaire Mickaël Labonne : les anxiolytiques peuvent-ils être à l'origine de la folie meurtrière de Xavier Gougelet ?

Le 12 avril 2016, un drame secoue la ville de Lume (Ardennes). Ce jour-là, un homme, Xavier Gougelet, s'introduit chez son ex-femme, Émilie Laillier. Armé, il tue Mickaël Labonne, le nouveau compagnon de cette dernière. Un meurtre acharné et sanglant, sous couvert d'une vengeance amoureuse. Quelques années plus tôt, Émilie avait décidé de le quitter, et s'était défait de cette relation d'emprise et de violence. 

Si ce jour d'avril son ex-compagnon est définitivement passé à l'acte, il a déjà été condamné à la prison ferme pour coup et blessures. C'est d'ailleurs lors de son incarcération que son addiction a débuté, selon la mère de Xavier Gougelet. 

"J'étais vraiment mal comme tout. Je lui ai donné des Lexomil pour qu'il se calme. J'ai tout essayé. Moi, je prenais du Prozac. Donc, je lui ai dit, 'prends du Prozac, c'est un antidépresseur'. C'est une connerie que j'ai faite quoi. Je n'aurais jamais dû lui donner tout ça", regrette-t-elle dans Enquêtes criminelles. Le jour du meurtre, Xavier Gougelet en aurait ingéré des dizaines. 

Une folie meurtrière ?

Face au juge d'instruction, Xavier Gougelet persiste. Il ne voulait pas s'en prendre physiquement au couple mais discuter. La suite, il ne l'explique pas. Il indique avoir "pété les plombs". Une question de pose alors : Xavier Gougelet était-il dans un état second lors de son passage à l'acte ? 

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L'enquête peine à prendre au sérieux cette piste. Non seulement Xavier Gougelet semblait maître de lui-même le jour des faits, mais il a préparé dans les moindres détails son assaut pendant plusieurs semaines. 

Et malheureusement pour lui, le magasin où il a acheté l'arme qui a servi au meurtre est équipé de caméras. Sur les vidéosurveillances, on le voit clairement acheter le couteau de chasse avec lequel il tuera, trois heures plus tard, Mickaël Labonne.

À l'issue de l'enquête, cela ne fait plus de doute pour les gendarmes. Même s'il n'a jamais reconnu la préméditation, le bourreau de Lume a été condamné en appel à 30 ans de réclusion criminelle.