Nous sommes le 27 février 2015 à Toulouse (Occitanie). Ce soir-là, les parents de Maureen Jacquier, une jeune mécanicienne chez Airbus, entrent chez leur fille, âgée de 19 ans. Ce qu’ils découvrent est effroyable : Maureen est morte massacrée de 63 coups de couteau. Son corps est déchiqueté, son visage méconnaissable, et son pyjama est trempé de sang.
Le principal suspect est Sylvain Boulais, un jeune homme de 25 ans. Un collègue et un ami en apparence sans histoire. Leur fille Maureen travaillait avec lui sur les chaînes d’assemblage des avions A330.
À 19 ans seulement, elle avait décroché un CDI, et était parfaitement intégrée à son entreprise. Ses collègues, qu’elle connaissait depuis le lycée, étaient pour la plupart ses amis. Les premiers éléments laissent donc perplexes les enquêteurs : pas d’effraction ou de vol, un crime de rôdeur semble peu probable.
Maureen, qui vivait au rez-de-chaussée, avait l’habitude de laisser une fenêtre entrouverte pour son chat. Mais seuls ses proches étaient au courant. Sur place, les policiers découvrent une serviette ensanglantée et une lampe frontale au pied du lit. A-t-elle été surprise dans son sommeil ? Une empreinte ADN est rapidement isolée et des prélèvements masculins dans l'entourage de la jeune femme sont organisés.
Amis, collègues, anciens petits copains, près de 150 hommes sont testés et cet ADN correspond à Sylvain Boulais, un collègue de chez Airbus que Maureen connaissait bien. Au premier abord, l'homme a tout du gendre idéal : garçon athlétique, grand, cheveux châtains. Ses supérieurs le décrivent comme "quelqu'un de lisse", "sans éclat". Sa compagne parle, d'un jeune homme romantique, très attentionné, et qui la traitait comme une "princesse".
Ses amis et collègues parlent eux d'un garçon plutôt beau parleur et volontiers dragueur. Un "homme à femmes", ce que confirme sa petite amie. Dans l'intimité, Sylvain aimait attacher, filmer et étrangler cette dernière. Les enquêteurs découvrent que Boulais a aussi, dans le dos de sa copine, de nombreuses relations extra-conjugales.
L'empreinte de Boulais est retrouvée un peu partout chez Maureen Jacquier : sur sa serviette de bain ensanglantée, sur la couette du lit et sur la lampe frontale. Face aux enquêteurs, le jeune homme se montre d'un calme olympien, à mille lieux de l’acte de sauvagerie extrême dont a été victime Maureen. Après avoir nié toute relation sexuelle avec Maureen, il avoue avoir passé une nuit chez elle, quelques mois auparavant.
Lors de son procès, en mars 2020, les psychiatres appelés à la barre le décriront comme un "mystère", un garçon "intelligent" et "dénué d'émotion apparente". À l'énoncé du verdict, 30 ans de réclusion criminelle, assortie en appel d'une période de sûreté de 20 ans, Sylvain Boulais ne montre aucune émotion. Aujourd'hui, l'homme toujours présumé innocent, s'est pourvu en cassation à l'issue de son procès.
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