1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. Affaire Maureen Jacquier : pourquoi les proches de l'accusé ne croient pas à sa culpabilité
3 min de lecture

Affaire Maureen Jacquier : pourquoi les proches de l'accusé ne croient pas à sa culpabilité

PODCAST - En février 2015, le corps de Maureen Jacquier est retrouvé. Elle a été tuée par 63 coups de couteau. La présence de traces ADN sur la scène de crime va permettre de suspecter un collègue de travail, Sylvain Boulais. Ce dernier clame son innocence. Plusieurs éléments interrogent sur sa possible culpabilité.

Une voiture de police (illustration)
Crédit : Sébastien DUPUY / AFP
Affaire Maureen Jacquier (1/2) : qui a tué la brillante mécanicienne ?
00:26:42
Affaire Maureen Jacquier (2/2) : qui a tué la brillante mécanicienne ?
00:28:02
Jean-Marie Goix - édité par Justine Audollent
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le 27 février 2015, Rodolphe et Graziella Jacquier rendent visite à leur fille Maureen. Mais quand ils arrivent au domicile de cette dernière, c'est le choc. La jeune femme de 19 ans gît dans une mare de sang. Elle a été tuée de 63 coups de couteau. Pour les enquêteurs il n'y a pas de doute, le meurtrier est un proche de la mécanicienne aéronautique. 

Les policiers identifient trois personnes qui pourraient avoir le profil de suspect : l'ex petit-ami jaloux, le meilleur ami éconduit quelques mois avant le drame et l'homme qui partage la vie de Maureen depuis peu. Seul problème, leur ADN ne matche pas avec celui retrouvé sur la scène de crime. "On avait des suspects qui étaient beaux comme des soleils. On était persuadés que c'était un de ceux-là. Et l'ADN dit le contraire. La science dit le contraire. Donc on repart à zéro", indique Michel Mary, chroniqueur judiciaire, dans Enquêtes Criminelles.

Les enquêteurs poursuivent leurs recherches et procèdent à des prélèvements d'échantillons ADN des 150 les collègues de Maureen. La stratégie s'avère payante puisqu'une correspondance va être trouvée. L'ADN retrouvé chez Maureen matche avec celui de Sylvain Boulais

Une vengeance par arme blanche ?

Le jeune homme est également mécanicien chez Airbus, mais il s'agit surtout d'un très bon ami de Maureen Jacquier. Un garçon bien sous tout rapport. Pour ses proches, le meurtre barbare de Maureen Jacquier ne colle pas avec la personnalité de ce collègue qu'ils fréquentent quotidiennement sur les chaînes d'assemblage.

À lire aussi

En garde à vue, Sylvain ne se démonte pas. Il est innocent. Les enquêteurs vont apprendre que le jeune mécanicien avait des vues sur Maureen. Cette liaison secrète arrange bien Sylvain Boulais, car elle expliquerait la présence de son ADN sur la scène de crime. Seulement les policiers n'y croient pas. Pour eux, il se serait rendu chez Maureen Jacquier pour la faire taire à jamais. Une vengeance par arme blanche parce que la jeune mécanicienne l'aurait violemment éconduit. 

En janvier 2019, le jeune mécanicien ne parviendra pas à convaincre les jurés de son innocence et sera condamné à 30 années de réclusion criminelle. Le clan Boulais choisit alors de faire appel de cette décision et écrit à l'erreur judiciaire. Il dispose de solide arguments. 

Une enquête partielle et menée à charge

Les proches de Sylvain Boulais estime que l'enquête des policiers a été partielle et menée à charge contre Sylvain. L'ADN, par exemple, comme reine des preuves, ils n'y croient pas. Car lors de la perquisition menée au domicile de Sylvain, aucune trace de sang ou empreinte génétique de Maureen n'a été retrouvée. Or, selon eux, si Sylvain avait tué Maureen de 63 coups de couteau, il aurait été couvert du sang de sa victime. 

Le camp Boulais dispose d'un autre atout de taille dans sa manche. Un témoignage crucial, complètement mis de côté par les policiers. Un témoignage qui innocenterait purement et simplement le jeune homme. Des voisins de Maureen Jacquier affirment l'avoir vue le vendredi 27 février 2015 vers 10h du matin passer devant leur maison.

Cela montrerait que Maureen Jacquier n'aurait pas été tuée en pleine nuit le jeudi 26 février 2015, mais le lendemain en fin de matinée. Une hypothèse crédible, car dans cette affaire, le médecin légiste n'a pas été capable de donner avec précision la date de la mort. Or, si Maureen a été tuée dans la matinée, Sylvain Boulais ne peut pas être l'auteur des faits. Il était localisé et présent ailleurs.

En mars 2020, lors de son procès en appel, Sylvain Boulais n'aura finalement pas réussi à convaincre la cour. Il est condamné à 30 années de réclusion criminelle. Une sentence assortie cette fois d'une peine de 20 ans de sûreté. Pour Martine Boulais, la maman de Sylvain, la justice vient de commettre une terrible erreur. "On est en train de briser toute sa jeunesse, sa vie. Il va sortir vers 45, 50 ans. Qu'est-ce qu'il aura devant lui ?", déplore-t-elle. 

Sylvain Boulais s'est aujourd'hui pourvu en cassation. Il reste toujours présumé innocent. Dès lors, c'est un nouveau combat qui s'ouvre pour la famille Jacquier, qui, chaque jour, pleure leur fille Maureen.

Abonnez-vous à ce podcast

>> Enquêtes Criminelles, c'est le magazine des faits divers sur W9, présenté par Nathalie Renoux. C'est aussi un podcast. Chaque semaine, Jean-Marie Goix raconte une affaire emblématique qui fait ou qui a fait la une de l'actualité.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte