Après la famille et les enquêteurs, c'est au tour de celle qui partageait la vie de Nordahl Lelandais d'être entendue au cinquième jour du procès. L'ancien maître-chien est jugé par la cour d'assises de l'Isère pour le meurtre de Maëlys De Araujo, disparue dans la nuit du 26 au 27 août 2017 lors d'une soirée de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).
L'ex-petite amie est notamment interrogée, vendredi 4 février, sur le fait que le suspect lui a envoyé un SMS pour savoir si elle dormait la nuit du drame. Message auquel Anouchka n'avait pas répondu.
Devant la cour d'assises de l'Isère, un appel téléphonique entre les anciens amants, placés sur écoute, a retenti. Anouchka appelait alors Nordahl Lelandais, en prison comme suspect. Lors de cet échange, il lui répète qu'il n'a rien fait et lui dit : "je t'ai écrit le soir du mariage, tu te souviens ? Si tu avais répondu à mon SMS, ça aurait tout changé." "J'aurais préféré passer la soirée avec toi. En plus, il n'y avait rien de spécial à ce mariage", poursuit-il lors de l'appel.
La présidente de la cour d'assises de Grenoble, Valérie Blain, interroge alors le prévenu sur le sens de ses mots. Il s'explique : "Si elle avait répondu, je serais allé voir ma copine, il n'y aurait pas eu ce drame. La petite serait encore là." La présidente, interloquée, lui rappelle qu'il dispose de son propre libre arbitre. Les proches de Maëlys encaissent, eux, difficilement.
Ces propos ont insurgé les avocats des parties civiles. "Ce que dit Lelandais devant la cour est indécent, et je pèse les mots. Il la fait culpabiliser alors qu'une seule personne est responsable de la mort de Maëlys, c'est Nordahl Lelandais et non pas son ex-compagne", a réagi l'avocat de la mère de Maëlys, Me Fabien Rajon.
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