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Gaëlle Bardosse, juge de l'affaire de la petite Maëlys
Crédit : Thomas Pueyo / RTL
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La nuit du 24 au 25 septembre 2018 restera à jamais gravée dans la mémoire de celles et ceux qui étaient présents… La nuit de la reconstitution du meurtre de la petite Maëlys De Araujo, 8 ans. Le soir du 26 août 2017, lors d'une réception de mariage, la petite fille est tuée par l'un des invités.
Il s'appelle Nordahl Lelandais, un ancien militaire de 34 ans, une simple connaissance du marié. L'enquête dure de longs mois : le principal suspect nie mais finit par avouer son crime devant une preuve irréfutable : la présence de l'ADN de Maëlys, dans son véhicule. Le 14 février 2018, les ossements de la petite fille sont retrouvés.
Malgré les éléments recueillis, les circonstances de la mort de Maëlys restent flou. Et pour rétablir la vérité sur la nuit du drame, une reconstitution est planifiée. La tâche est de taille : "C'est une reconstitution assez complexe à organiser. Il faut beaucoup de gendarmes, beaucoup d'encadrants, puisque ça va se passer dans la commune. On sait que c'est surexposé médiatiquement", se souvient Gaëlle Bardosse, juge d'instruction de ce dossier dans Les Voix du Crime.
Pour la magistrate, il faut également préparer les parents à ce qu'ils s'apprêtent à vivre. "C'était quand même une image qui pouvait être assez perturbante pour eux. Donc on a pris le temps de leur montrer, de leur expliquer", poursuit-elle.
Cette nuit du 24 septembre 2018, le public est nombreux. Magistrats, juges, experts, avocats, Jennifer et Joachim, les parents de la défunte… sont réunis autour de la voiture dans laquelle a été tuée l'enfant. À l'intérieur, Nordahl Lelandais collabore et mime les coups portés à Maëlys, dont le corps est, cette nuit-là, remplacé par un petit mannequin. Autour de la scène, le silence est total.
On ne s'attend pas à une telle violence, on va rester dans un silence sidéré
Gaëlle Bardosse
"Dans un premier temps, il va être plutôt hésitant. Alors, ce n'est pas qu'il refuse, mais en tout cas, il est hésitant (…) On ne s'attend pas à une telle violence. On va rester dans un silence sidéré. Parce que oui, on est tous interloqués. Il avait pu dire qu'il avait porté plusieurs coups. C'est ce qu'il va faire lors de la reconstitution, mais avec une force, une violence terrible. C'était sidérant. Je ne vois pas d'autre mot", se remémore Gaëlle Bardosse.
La reconstitution choque. Chacun se projette ce fameux soir lors duquel Nordahl Lelandais a ôté la vie de cet enfant. Si l'enquête a connu de nombreux rebondissements, Gaëlle Bardosse estime néanmoins avoir fait le nécessaire pour rétablir la vérité sur cette affaire.
"Je ne dis pas que c'était parfait, mais on a fait ce qu'on a pu, c'est le sentiment. Le soulagement, vraiment entre guillemets, d'avoir pu, mais ça, encore une fois, c'est plus plus personnel, mais d'avoir pu rendre Maëlys à ses parents. Je pense que si ça n'avait pas été le cas, ça aurait vraiment été, pour le coup, un sentiment de frustration personnelle", confie la magistrate.
Le 31 janvier 2022, le procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre de Maëlys, débute à la Cour d'assises de l'Isère. À l'issue des audiences, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.
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