Libertin assumé, flambeur... Quand le 5 avril 1992, Sylviane Kaas est retrouvée morte a son domicile, son mari André Kaas est déjà un personnage sulfureux.
Le riche promoteur immobilier habite une immense villa dans la banlieue de Rouen avec son épouse et leurs quatre enfants. L'argent coule à flot et le couple assume ses mœurs très libres. Tous deux multiplient les aventures sentimentales et sexuelles.
Après avoir envisagé la piste d'un cambriolage qui a mal tourné, les enquêteurs en viennent donc à soupçonner André Kaas. Pour eux, André Kaas aurait pu vouloir tuer sa femme pour des motifs financiers. Mais pour le veuf, cela ne tient pas : "Il suffisait pour détruire ce mobile financier que le juge auditionne mon assureur, le banquier qui prêtait des fonds à ma femme, le notaire et le liquidateur judicaire de ma femme. Il aurait auditionné ces quatre personnes, je n'aurais pas fait une journée de prison".
Pour beaucoup, André Kaas semble peu peiné de la disparition de sa femme, il reprend rapidement le cour de sa vie normale. Plusieurs témoignages pointent également du doigts les tensions qui existaient au sein du couple, ce qui tend à faire d'André Kaas le commanditaire de l'assassinat de sa femme.
Les apparences donnent à penser qu'il a tourné la page et qu'il poursuit paisiblement sa vie de famille. Mais André Kaas s'en défend et entend offrir à ses enfants une vie la plus normale possible. "Il faut que la vie continue, pour eux beaucoup plus que pour moi", explique-t-il.
"Ce qui m'est reproché est tellement con que je me dis : 'ça va être démonté'"
André Kaas
Il installe également une de ses anciennes maitresses, Brigitte, et l'enfant né de cette relation dans la maison familiale, ce qui renforce les soupçons. Mais rien d'anormal pour ce libertin assumé. "On me reprochait une vie dissolue, ça n'a jamais été ça. Depuis l'âge de 17 ans, c'était comme ça", raconte André Kaas.
Pour les enquêteurs, cela en fait le coupable idéal. Il est alors arrêté et mis en garde à vue. Pour André Kaas, ces motifs ne tiennent pas la route. "Ce qui m'est reproché est tellement con que je me dis : 'ça va être démonté'" raconte André Kaas.
En novembre 1993, il est pourtant incarcéré, avec deux autres suspects. Depuis sa cellule, l'ancien agent immobilier clame son innocence et n'entend pas se laisser abattre. Il va passer trois années en prison avant d'être libéré en 1996 puis d'être innocenté complètement en 2004, faute de preuves. À ce jour, les véritables assassins de Sylviane Kaas courent toujours.
>> Les Voix du crime sont avocats ou avocates, enquêteurs ou enquêtrices, proches de victimes, de suspects ou de coupables. Ces témoins-clefs se confient au micro de Diane Douzillé, Jérôme Florin et Jean-Alphonse Richard. Des témoignages inédits, qui apportent un éclairage nouveau sur la justice et les grandes affaires criminelles d’aujourd’hui.
Une fois par mois, l'une de ces Voix du crime nous raconte son point de vue sur une affaire criminelle. Un podcast RTL.
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