Affaire Guillaume Seznec : qui était cet homme gracié par le général de Gaulle et dont la famille se bat pour le réhabiliter ?

PODCAST - Il y a cent ans, Guillaume Seznec se retrouvait à l'épicentre d'un fait divers. Désigné comme le coupable idéal, il a été condamné puis gracié. Aujourd'hui, son petit-fils se bat pour sa réhabilitation.

Photo datée de 1951 de Guillaume Seznec, condamné aux travaux forcés à perpétuité en 1924 pour le meurtre du conseiller Quémeneur, meurtre qu'il a toujours nié.

Crédit : STF / AFP

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Le 25 mai 1923, Guillaume Seznec, 46 ans, passionné de mécanique, maître de scierie, retrouve Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère. Ensemble, ils quittent Rennes en Cadillac pour Paris, mais le voyage ne se passe pas comme prévu. La voiture dans laquelle les deux passagers circulent est en très mauvais état. Pierre Quemener, inquiet de louper son rendez-vous sur la capitale, décide alors de prendre le train.

Les deux hommes auraient dû se séparer à cet instant. Malheureusement pour Guillaume Seznec, le nom de son copilote va lui coller à la peau toute sa vie durant. En effet, Pierre Quémeneur ne prendra jamais son train, il disparaît ce jour-là sans laisser de traces. La piste criminelle est rapidement envisagée : Guillaume Seznec, trafiquant notoire, est alors le coupable tout désigné.

Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, le petit-fils de Gullaume Seznec revient sur les potentielles raisons de ces accusations hâtives. "En Bretagne, il y a des gens, et c'est encore le cas, avec une forme de jalousie. C'est quelqu'un qui voulait monter à Paris. Et qui voulait sortir de la paysannerie, en quelque sorte. Et ça, ça a joué contre lui."

À écouter

Affaire Seznec : les mystères d'un crime sans cadavre

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Suspect numéro un, Seznec est arrêté, malgré le manque de preuve, de témoignages, et surtout, malgré l'absence de cadavre. En 1924, l'accusé comparait devant les assises du Finistère, qui le condamne à la perpétuité.

Après 23 ans de bagne en Guyane, il est finalement gracié par le général de Gaulle pour bonne conduite. Si l'opinion publique croit désormais en son innocence, Guillaume Seznec meurt quelques années plus tard, sans que la vérité n'ait éclaté sur cette affaire.

Plusieurs requêtes de révision ont été portées devant la justice, par l'accusé lui-même, par sa femme et son petit-fils, Denis Seznec, qui continue le combat aujourd'hui pour la réhabilitation de son grand-père, plus d'un siècle après les faits.

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