Affaire Grégory : le ou les corbeaux pourraient-ils être enfin démasqués ?

L'affaire du petit Grégory va-t-elle finir par livrer ses secrets ? Depuis 40 ans, la mort de ce garçonnet, retrouvé les mains liées dans la Vologne, reste l'un des plus grands mystères de l'histoire judiciaire française. Mais la famille du petit garçon refuse de baisser les bras et continue de se battre pour la vérité.

RTL révélait jeudi 21 mars, qu'à la demande des parents, de nouvelles expertises sur les ADN vont être effectuées, notamment sur les cordelettes ou sur le blouson du petit Grégory.

Les magistrats ne perdent pas non plus l'espoir d'identifier le ou les corbeaux qui ont multiplié les coups de fil menaçants. "J'ai tout manigancé", "C'est toi qui seras arrêtée la première", peut-on difficilement entendre sur certains enregistrements, d'une qualité sonore très moyenne. Mais la justice veut savoir si les nouvelles techniques pourraient permettre d'identifier le ou les auteurs.

Les progrès de la reconnaissance vocale mis en avant

Les parents du petit Grégory Villemin demandent à ce que trois appels malveillants, enregistrés à l'époque, soient comparés à la voix de six protagonistes qui ont donné des interviews après la découverte du corps du garçon dans la Vologne. Parmi eux, le frère et la sœur de Jean-Marie Villemin, ses oncles et tantes ou encore Bernard Laroche. 

Ce dernier, le tout premier suspect, avait parlé aux médias en sortant de sa garde à vue, avant d'être tué par son cousin, le père de Grégory.
 
Quarante ans après, la technologie pourrait permettre de mettre un visage sur la voix du ou des corbeaux. C'est ce qu'espèrent les parents du garçon. Dans leur demande à la justice, ils rappellent les progrès de la reconnaissance vocale et prennent en exemple l'utilisation qu'en font de grandes banques pour identifier les clients avant de leur donner accès à des comptes. 

Mais la chambre de l'instruction reste prudente. Il n'y aura pas de nouvelles expertises vocales pour le moment. Elle ordonne cependant une étude de faisabilité. C'est désormais à la police scientifique de conclure si l'identification du corbeau est envisageable.

Selon leur avocat, les parents du petit Grégory sont extrêmement reconnaissants envers la justice de vouloir tout faire pour découvrir la vérité.