Affaire Giraud-Lherbier : pourquoi n'y a-t-il jamais eu de procès ?

Le 1er novembre 2004, Géraldine Giraud et Katia Lherbier, alors en week-end dans un petit village de l'Yonne, disparaissent. Sept jours plus tard, les gendarmes découvrent les corps dénudés et sans vie des deux femmes dans un puisard, sur le terrain où réside Jean-Pierre Treiber, un garde-chasse. Le 20 décembre, Jean-Pierre Treiber, est mis en examen pour ce double meurtre. 

Tout le long de sa détention, ce dernier ne va cesser de clamer son innocence. Pourtant, les incohérences dans son discours sont nombreuses et le placent en suspect numéro un. Le 8 septembre 2009, ce dernier s'évade de la maison d'arrêt d'Auxerre où il est incarcéré. 

La cavale prend fin trois mois plus tard. En février 2010, Jean-Pierre Treiber est retrouvé pendu dans sa cellule, laissant derrière lui ces quelques mots : "J'en ai marre d'être pris pour un assassin et privé de ceux qui me sont chers. […] La vie ne m'a rien pardonné, ce que je regrette. JP". Le procès en assises, prévu en avril 2010, n'aura jamais lieu, laissant en suspens de nombreuses interrogations. 

"C'est une affaire qui est marquante, pour plein de raisons très différentes, mais surtout une affaire qui est remarquable et qui restera dans les annales du crime. Parce que, malgré les efforts déployés par la police et la justice, c'est une affaire dans laquelle on a très peu de certitudes, on ne sait pas qui a tué ces deux jeunes femmes. On ne sait pas quand elles ont été tuées, et dans quelles circonstances", expliquait le journaliste Christophe Gautier au micro de Jacques Pradel dans l'Heure du Crime.