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Affaire Gaëlle Fosset : qui tenait le couteau cette nuit-là ?
"L'Heure du crime" revient sur le meurtre de Gaëlle Fosset, dans un village normand en avril 2007. La jeune secrétaire de 21 ans a reçu 66 coups de couteau chez elle. La piste d'un proche est privilégiée.
Police nationale.
Crédit : AFP
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Vendredi 27 avril 2007, autour de 20h30, Jean-Paul et Sylvie Fosset s'inquiètent de ne pas voir arriver leur fille Gaëlle, 21 ans. Il était prévu qu'elle passe à 18h pour aider son frère à rédiger un CV et une lettre de motivation. Inquiet, le père de famille se rend alors à Saint-Germain-la-Campagne, à cinq minutes d’Orbec, dans le Calvados. C'est alors qu'il découvre la jeune femme au fond d’une pièce en désordre, couchée sur le flanc droit, uniquement vêtue d'un tee-shirt. Elle a du sang sur le corps, des projections sont visibles sur un mur et le meuble télé. Le légiste comptabilise 66 coups de couteau.
Au total, ce ne sont pas moins de 600 auditions qui vont être menées. Quatre mois après le crime, les expertises ADN, confiées à un laboratoire spécialisé, finissent par livrer quatre ADN mélangés. On retrouve l'empreinte de Gaëlle, de son compagnon Steven, une trace inconnue qui sera plus tard attribuée à un employé de pompes funèbres, et une empreinte qui pourrait être celle d'un dénommé Grégory, 22 ans, voisin du couple.
Mis en examen et écroué, il est finalement relâché quelques mois plus tard, puisque, selon son avocat, il était un habitué de la maison où s'est déroulé le crime. La présence de ses empreintes ne serait qu'un ADN de contact.
Un dossier toujours ouvert
Samedi 26 avril 2014, date commémorative des sept ans de la mort de Gaëlle Fosset, ses parents, Jean-Paul et Sylvie, son frère Jean-Charles, organisent une marche blanche dans les rues d'Orbec. Ils apparaissent épuisés par ce marathon judiciaire : "Nous avons longtemps fait confiance à la justice mais là, ras le bol. Depuis trois ans rien ne bouge. Que font les enquêteurs ? Ont-ils interrogé les bonnes personnes ?".
Samedi 15 mars 2025, le père de Gaëlle Fosset, Jean-Paul, s'éteint à l’âge de 71 ans. Il menait un combat quotidien pour retrouver le meurtrier de sa fille. "J'espère que certains auront le courage de parler", répétait-il. La famille, les proches ont multiplié ces dernières années les appels aux témoignages. "Le dossier est toujours ouvert même s'il n'y a pas beaucoup d'avancées, ce qui est compliqué à vivre pour la famille. Mais tant qu'il est ouvert, il y a de l'espoir. Il y a encore des possibilités, même si les auditions, les tests ADN… Tout a été un peu fait dans ce dossier", regrette Julien Lagarde, journaliste pour Le Pays d’Auge.
"Il faut qu'on arrive à savoir qui a fait ça, pourquoi ça a été fait comme ça. Il y a des gens qui savent, c'est sûr", avait indiqué Steven, le petit ami de Gaëlle.
Les invités de "L'Heure du crime"
- Julien Lagarde, journaliste au journal Le Pays d’Auge.
- Philippe Bertin, journaliste pour Tendance Ouest, a réalisé un épisode sur cette affaire dans le podcast de Tendance Ouest, Scènes de crimes en Normandie : les carnets de Philippe Bertin.
