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Affaire Fiona : Cécile Bourgeon, une personnalité "caméléon", selon les experts

Cécile Bourgeon, mère de Fiona, est jugée pour la quatrième fois pour la mort de la petite fille. Les experts psy ont décrit une femme à la personnalité "caméléon" et "pas si victime que ça".

Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016 à Riom
Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016 à Riom
Crédit : THIERRY ZOCCOLAN / AFP
Paul Turban & AFP
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C'est le quatrième procès dans cette affaire. En 2013, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avaient signalé la disparition de Fiona, fille de Cécile Bourgeon, avant que cette dernière reconnaisse que la petite fille de 5 ans était morte. Ce lundi 14 décembre, les experts ont décrit au procès le profil des deux accusés

Cécile Bourgeon a ainsi été présentée comme une personnalité "caméléon". "Son discours se teinte de celui" qu'elle a en face d'elle, selon la psychologue Hélène Dubost. Elle a relevé à la barre la "profonde vacuité psychique" de Cécile Bourgeon. Les experts ont décrit une "immaturité affective", de "profondes failles narcissiques", une "défaillance de la perception de l'altérité" et se sont accordés sur les caractéristiques de la personnalité "complexe" de la mère de Fiona

Quant au couple que celle-ci formait avec Berkane Makhlouf, Hélène Dubost a décrit "deux personnalités à la dérive", l'un et l'autre cherchant un "étayage". Lui, a vécu "un parcours familial chaotique", et n'est pas "dénué de violence" mais il la "minimise toujours", selon la psychologue : "pour ne pas s'effondrer, il faut qu'il domine l'autre. Il ne vit que dans le rapport de force."

Une priorité donnée à son couple

Hélène Dubost a estimé que Cécile Bourgeon, qui s'était présentée devant la cour sous "l'emprise" de son ancien compagnon, était une personne "manipulable" mais "pas si victime que ça". Vendredi, l'expert psychiatre, le Dr Daniel Zagury avait également conclu que la mère de Fiona n'était pas "une femme sous emprise mais une femme amoureuse".
 
Au moment de la découverte de la mort de la fillette, c'est "la sauvegarde du lien avec Berkane Makhlouf qui était le plus important pour elle", chez cette personnalité marquée par "l'angoisse d'abandon", avait précisé le Dr Zagury. Après avoir dénoncé un enlèvement de sa fille dans un parc de Clermont-Ferrand, la mère de Fiona avait fini par avouer que la petite était décédée après un coup mortel porté selon elle par son ex-compagnon et qu'ils l'avaient enterrée dans une zone boisée.

À écouter aussi

Une autre psychologue, Martine Tetot-Prunet, qui a examiné Cécile Bourgeon quelques semaines après le supposé enlèvement de Fiona, a évoqué "l'anesthésie émotionnelle" de la jeune femme, pour qui le rapt de sa fille n'était "pas la priorité". "Elle me parlait très peu de Fiona", se contentant de décrire une fillette "sage", s'est étonnée Mme Tetot-Prunet. 

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