Sept ans après être apparue comme une maman éplorée après la disparition de sa fille Fiona, Cécile Bourgeois comparait ce mardi 1er décembre avec son ex-compagnon Berkhane Makhlouf pour la mort de l'enfant. Les jurés de la cour d'appel ont l'espoir de démêler enfin les responsabilités et de lever les zones d'ombre, alors que le corps de l'enfant n'a toujours pas été retrouvé..
Au Palais de justice de Lyon, Cécile Bourgeon, qui comparait libre, a fait une arrivée discrète, comme a pu le constater RTL. Elle était complétement méconnaissable, engoncée dans une parka noire avec capuche, masque et lunettes de soleil. Elle est entrée par une porte latérale du tribunal.
Une fois dans le box des accusés, la Cour et le public ont découvert une jeune femme métamorphosée, aux cheveux longs bouclés couleur châtain/roux. Elle n'a pas encore été interrogée mais elle a décliné son identité, indiqué d'une voix posée qu'elle était sans emploi, hormis un peu de bénévolat, qu'elle vivait avec son mari à Perpignan et qu'elle avait quatre enfants, dont Fiona qui est décédée, a-t-elle précisé sans émotion apparente.
Elle reconnaît, elle a toujours reconnu avoir été une mauvaise mère et ne pas avoir su protéger sa fille
Maître Renaud Portejoie, avocat de Cécile Bourgeon.
Elle a écouté, sans broncher, le rappel des faits mais restera sur ses positions selon l'un de ses avocats, Maître Renaud Portejoie. "Elle a toujours contesté avoir porté le moindre coup à Fiona, rappelle-t-il. Le Président lui a posé la question de sa ligne de défense ; elle a confirmé qu'elle contestait cette qualification criminelle, mais qu'elle reconnaissait les autres faits, notamment relatif à la non-assistance à personne en danger."
"Elle reconnaît, elle a toujours reconnu avoir été une mauvaise mère et ne pas avoir su protéger sa fille", ajoute Maître Portejoie. La Cour doit examiner ce mardi après-midi la personnalité de Cécile Bourgeon. Les circonstances du drame seront évoquées dans les jours qui viennent.