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Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016 à Riom
Crédit : THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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L’hypnose et la justice pourraient-elles faire bon ménage ? Nous ouvrons le débat dans l’Heure du crime. La pratique de l’hypnose peut-elle aider un témoin à mieux se souvenir de ce qu’il a vu ? Peut-on sous hypnose récupérer des informations que l’on n’a pas enregistré consciemment ? C’est une question qui fait débat dans de nombreux pays du monde. La justice américaine a été une des premières à l’admettre dans de nombreux États. Certains ne permettent d’hypnotiser que des témoins et jamais des accusés. D’autres n’hésitent pas à envoyer derrière les barreaux des criminels supposés avoir avoué leur forfait.
En Europe, la Justice fédérale Belge utilise les techniques de l’hypnose dans un cadre très précis, très encadré. Les personnes soumises à une séance doivent expressément avoir confirmé leur accord et un refus ne peut pas leur porter préjudice.
En France la réponse est claire et nette : des propos tenus sous hypnose ne peuvent pas être versés dans un dossier judiciaire, et même lorsque le consentement de la personne hypnotisée ne fait aucun doute, la justice refuse de prendre ces informations en compte. Elle a même déjà prononcé des non-lieux et rendu la liberté à des personnes qui avait avoué un crime dans ces conditions.
À cinq mois de son procès en appel où elle risque une lourde peine de prison, Cécile Bourgeon la mère de la petite Fiona se livre actuellement à des séances d’hypnose, dans l’espoir, dit-elle de retrouver la mémoire du jour où elle a enterré sa fille dans une forêt de la région de Clermont-Ferrand. Cette démarche est personnelle. Personne ne peut lui interdire de le faire.
Bruno Fuligni, écrivain, historien maître de conférence à Sciences Po. Son dernier ouvrage : « Mes dossiers secrets (Crimes, faits-divers, espionnage) » paru chez Flammarion
Renaud Portejoie du barreau de Clermont-Ferrand, avocat de Cécile Bourgeon.
Evelyne Josse, psychologue, hypno-thérapeute et psycho-traumatologue.
Général François Daoust, ancien directeur de l'IRCGN et commandant du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale de 2009 à 2018, professeur de criminalistique et de sciences criminelles à l'université de Cergy-Pontoise.
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