Entre 1953 et 1957 dans le Wisconsin, deux femmes que tout oppose disparaissent. Sur les lieux seules des traces de sang sont visibles, mais rien d’autre. Le shérif du comté ne fait pas de lien entre les deux affaires, jusqu’à une troisième disparition.
Aucun suspect n'apparaît jusqu’à l’interpellation d'Ed Gein, 51 ans vivant seul dans une ferme isolée. Des témoins l’auraient aperçu à l’heure de la disparation de la troisième femme. "Il ne se passait rien, c’est une partie de l’Amérique dont on ne parle jamais", souligne Stéphane Boudsocq, rédacteur en chef adjoint de RTL, au micro de L'Heure du Crime.
Le 17 novembre 1957, le shérif se rend à la ferme d’Ed Gein. Il découvre un taudis contenant la carcasse de la dernière femme disparue, accrochée au plafond. Les corps découpés des deux autres disparues sont aussi retrouvés dans la ferme ainsi que dix autres têtes de femmes, un fauteuil tendu de peau humaine, quatre nez, des organes féminins et bien d’autres abominations.
Le fermier reconnaît seulement deux meurtres. Pour les autres restes humains, il explique être allé dans un cimetière pour déterrer des corps de femmes récemment inhumés et récupère les organes sexuels. "Il avait une fascination et une détestation pour les femmes. Il y a une névrose qui remonte à l’enfance", explique Stéphane Boudsocq.
Le 22 novembre 1957, Ed Gein est présenté devant un juge du tribunal du Comté de Waushara. Son avocat plaide la démence. Les psychologues décrivent un homme psychologiquement déficient et irresponsable de ses actes.
La mère d’Ed Gein, qui était la femme de sa vie était très religieuse. Petit, elle lui avait interdit de penser aux femmes et au sexe. "Il n’a jamais approché une femme de manière normale, car il a toujours été enfermé avec sa mère", ajoute Emily Tibbatts, spécialiste des tueurs en série et invitée de L'Heure du Crime.
Il n’y a donc pas de procès, car Ed Gein est déclaré fou. En 1968, après dix ans passés dans un hôpital psychiatrique, Ed Gein comparait une seconde fois devant le tribunal, mais il n’est toujours pas considéré comme pénalement responsable. Le criminel termine sa vie en asile et meurt en 1984. "Ce qui est fou, c'est qu'il devient très vite une figure de la culture populaire. Il a inspiré plusieurs films et séries tels que Psychose, Le Silence des Agneaux ou Massacre à la Tronçonneuse", conclut Stéphane Boudsocq.
- Emily Tibbatts, spécialiste des tueurs en série. Créatrice du site internet tueurensérie.org et auteure du livre Tueurs en série : 41 portraits de serial killers, publié chez Amazon.
- Stéphane Boudsocq, rédacteur en chef adjoint de RTL, spécialiste du cinéma et coauteur du livre L'Encyclopédie du crime au cinéma, avec Alain Bauer, aux éditions Gründ, qui sort le 19 octobre 2023.
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