Affaire d'Outreau : 2 podcasts pour comprendre ce "fiasco judiciaire"

Outreau, Pas-de-Calais, 2001. Plusieurs habitants de la commune d'Outreau se trouvent accusés par des enfants de viols et d'agressions sexuelles. Parmi les accusations, celles de Jonathan et Chérif Delay, enfants de Myriam Badaoui et Thierry Delay. Tous deux déclarent avoir subi des sévices sexuels de la part de leurs parents et d'autres individus. Le 22 février, une information judiciaire est ouverte et les arrestations se multiplient. 

Au total, 36 personnes vont être mêlées à ce dossier retentissant. Pourtant, en 2005, Myriam Badaoui, la principale accusée dans l'affaire, finit par innocenter la quasi-totalité des protagonistes et déclare avoir menti lors de ses déclarations. Sur les 17 accusés, 13 personnes seront acquittées. Retour sur cette affaire devenue l'un des plus grands désastres judiciaires que la France ait connue.

Les Voix du Crime : Affaire d'Outreau, la justice a-t-elle été rendue "sereinement" ?

Novembre 2005. Quelques mois auparavant, la cour d'Assises de Saint-Omer a condamné six personnes, accusées d'avoir violé et prostitué leurs enfants à Outreau, dans le Pas-de-Calais. Maître Marc Pantaloni récupère ce qu'il appelle un "beau dossier", aussi "fragile" et "difficile" : il représente trois enfants en appel.

L'Heure du Crime : le troisième procès d'Outreau

Daniel Legrand, 33 ans, accusé de viol par les enfants victimes d'Outreau et acquitté au procès en appel en 2005, ne pensait pas repasser un jour devant la justice. Et pourtant, c'était prévu : lors des premiers procès, Daniel Legrand était jugé pour les faits qu'il avait commis majeur. Or, il était aussi accusé d'avoir commis ces mêmes faits alors qu'il était encore mineur. Le juge d'instruction avait donc décidé de faire deux procédures disjointes à son encontre. Ce nouveau procès était le résultat d’une stricte application de la loi. De nombreux avocats s'étaient insurgés contre cette décision.