Affaire Claude Lastennet : qui est "le tueur de vieilles dames", arrêté il y a 30 ans ?

PODCAST - Le 12 janvier 1994, Claude Lastennet, surnommé "le tueur de vieilles dames" est arrêté à son domicile. Ce jour-là, l'homme reconnaît les faits : c'est bien lui qui est l'auteur de cinq meurtres et une tentative commis sur des femmes âgées de 72 à 92 ans.

Claude Lastennet, 25 ans, ancien employé de restauration et dealer, accusé d'avoir assassiné et volé cinq personnes âgées

Crédit : AFP

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Le 12 janvier 1994, Claude Lastennet dort paisiblement dans le lit de son appartement en banlieue parisienne, quand il est soudainement réveillé par les autorités. L'homme de 23 ans, en état d'arrestation, avoue immédiatement les faits qui lui sont reprochés : les meurtres de cinq femmes, et la tentative de meurtre sur une sixième femme. Des crimes commis entre août 1993 et janvier 1994.

Pendant ces six mois, le tueur se lève pour aller dépouiller des femmes. Si les cambriolages se montrent, au départ, occasionnels, le jeune homme s'éprend vite d'un nouveau mode opératoire : le meurtre. Une caractéristique commune à ses victimes, âgées de 72 à 92 ans, lui vaut alors le surnom du "tueur de vieilles dames".

Malgré des aveux immédiats, l'enquête prend une tournure complexe. Claude Lastennet, devenu l'un des plus redoutables tueurs en série français en seulement quelques mois, justifie ses actes criminels par la présence d'une deuxième personne en lui, à l'image d'un double "maléfique". Après son arrestation, Claude Lastennet explique aux gendarmes éprouver une forme "d'extase" lorsqu'il commet ces crimes. Le jugement de cet homme a-t-il été altéré ?

À écouter

Claude Lastennet : un tueur en série et son double "maléfique"

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Dans L'Heure du Crime, l'avocat de Claude Lastennet, Me Pierre-Olivier Sur, est revenu sur sa première rencontre avec son client alors incarcéré à la prison de Fresnes. "Moi, ce que je sais, c'est que ce n'est pas des cambriolages. Il n'y a pas non plus de mobile sexuel. On n'est pas dans le cas d'une pulsion, c'est autre chose. Et c'est pour cela que je l'aborde avec ce mobile. 'Ce n'est pas toi qui as tué, c'est le diable'. Et vous savez ce qu'il me répond ? Et bien, il se met à parler de lui à la troisième personne."
"J'ai trouvé le ressort de cette double personnalité qui est celle que nous avons présentée aux jurés" a expliqué l'avocat du tueur au micro de Jean-Alphonse Richard. Bien que les experts aient exclu toute démence chez l'accusé, les avocats de la défense mettent en avant une dégradation psychologique lors de son procès, ouvert le 22 octobre 1997.

Ce n'est pas toi qui as tué, c'est le diable

Me Pierre-Olivier Sur

Après trois jours d'audience, la cour d'assises du Val-de-Marne condamne Claude Lastennet, 26 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 18 ans. "Contrairement à ce qui avait été requis par le parquet, il n'a pas eu le maximum du maximum. On lui a laissé une petite fenêtre", a poursuivi Me Pierre-Olivier Sur.

Aujourd'hui, Claude Lastennet est toujours incarcéré. Théoriquement libérable depuis janvier 2012, terme de sa période de sûreté, le condamné n'a jamais formulé aucune demande pour sortir de prison.

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