15 septembre 2017. Philippe Marchand rentre chez lui. Le retraité vient de passer trois semaines à l'hôpital. Mais à son retour, personne ne l'attend. Sa compagne, Anne-Marie Richy semble avoir quitté le domicile conjugal. Inquiet, il signale la disparition de sa partenaire au commissariat.
L'homme s'alarme et fait part des troubles psychiatrique dont serait atteinte sa concubine. Mouvements bancaires, messages… Anne-Marie semble toujours en vie. Pour les enquêteurs, il n'y a pas vraiment d'affaire. Tout concorde avec une disparition volontaire.
Deux ans passent. Les proches d'Anne-Mary reste sans nouvelle. Éploré, Philippe Marchand se rend au commissariat pour s'enquérir de l'avancée de l'enquête. Jusqu'ici rien d'anormal. À quelques détails près. La commissaire qui l'accueille a en effet le sentiment que cet homme en sait plus qu'il ne veut le dire. Et c'est en épluchant les comptes bancaires de la disparue que les policiers trouvent un bout de réponse.
"On se rend compte que dès la sortie d'hospitalisation de Philippe Marchand, début octobre 2017, la carte bancaire d'Anne-Marie Richy vit. Et elle vit pourquoi ? Car elle est utilisée par Philippe Marchand pour ses besoins personnels et éventuellement pour le besoin de ses autres conquêtes", témoigne une journaliste dans Enquêtes criminelles. Pendant plus de deux ans, Philippe Marchand dépouille les comptes d'Anne-Marie, 30.000 euros au total.
Il parle d'Anne-Marie Richy en des termes extrêmement calomnieux. En réalité, il est d'un cynisme absolu
Une journaliste
Si Philippe Marchand paraît terrassé par la disparition de sa conjointe, en coulisses, la réalité est tout autre. Mis sur écoute, Philippe Marchand se livre à d'étonnants discours, loin de ceux qu'il maintient face aux enquêteurs. "Il parle d'Anne-Marie Richy en des termes extrêmement calomnieux. En réalité, il est d'un cynisme absolu", poursuit la journaliste.
Les éléments récoltés par les enquêteurs inquiètent. Quelques semaines avant que Philippe Marchand ne déclare la disparition de sa compagne, un corps démembré et calciné a été découvert à Vernouillet dans les Yvelines. Mais impossible d'identifier la victime. Et si ce cadavre était celui d'Anne-Marie ? Pour en avoir le cœur net, les enquêteurs se rendent au domicile du retraité suspecté. En récupérant une brosse à cheveux de la disparue, la police judiciaire peut désormais comparer l'ADN du cadavre et celui d'Anne-Marie Richy.
Et le résultat est sans appel : il s'agit bien du même ADN. Suspect principal dans ce meurtre, Philippe Marchand, craque et avoue son effroyable crime, en plein interrogatoire. En mars 2023, la cour d’assises de Versailles le condamne à 25 ans de réclusion criminelle. Philippe Marchand n'a pas fait appel de la décision.
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