Le 4 juin 2011 dans la soirée, Alexandre Junca, un jeune collégien de 13 ans, quitte ses amis, direction le domicile de son père à Pau, dans le sud-ouest de la France. L'adolescent a l'habitude de rentrer à vélo. Mais ce soir-là, le garçon n'arrivera jamais à destination. Alexandre disparaît mystérieusement à quelques centaines de mètres de chez lui.
Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, Jean-Christophe Muller, procureur de la république de Pau, revient sur la personnalité du disparu. "Alexandre Junca est un adolescent qui est bien dans ses baskets, pour qui tout va bien, qui rentre tout simplement chez son père, parce que ses parents sont divorcés, après une journée passée avec ses amis à une fête de quartier."
L'espoir des parents d'Alexandre, de retrouver leur fils vivant, s'éteint une vingtaine de jours plus tard lorsque le fémur du collégien est retrouvé. Si les policiers commencent à mettre au point le puzzle de cette soirée, l'enquête piétine. Jusqu'à ce coup de théâtre, le 3 avril 2013.
Deux ans après les faits, cinq personnes sont placées en garde à vue. Les investigations des policiers ont notamment permis de définir par regroupement téléphonique leur présence sur le lieu de la disparition d'Alexandre.
Les proches d'Alexandre et les policiers ne sont pas au bout de leur surprise. Si le garçon a perdu la vie ce soir-là, c'est notamment à cause du téléphone portable qu'il avait sur lui. "Il est à vélo, il est interpellé par l'un d'eux, qui lui demande l'heure. Il n'a pas de montre, il sort son portable. L'autre veut lui voler, il l'agrippe, et lui prend ce portable d'une valeur de 9 euros, il faut le dire", poursuit le procureur.
L'altercation dégénère. Un coup fatal est porté sur la tête d'Alexandre, alors que ce dernier garait son vélo. L'adolescent s'effondre sur le bitume. Son corps est ensuite démembré, et dissimulé.
Le 16 juin 2016, la Cour d'assises condamne les individus à des peines allant de trois ans d'emprisonnement à la perpétuité. "Les atteintes qu'a subies le cadavre d'Alexandre restent inexpliquées. Sur les faits eux-mêmes, il reste des incertitudes, notamment sur le transport du corps le soir du crime. Et c'est toute la phase qui suit le lendemain, jusqu'à l'enfouissement du corps sur les berges du Gave, où nous n'avons aucun élément" conclut une journaliste.
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