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Le tribunal d'Orléans
Crédit : GUILLAUME SOUVANT / AFP
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La blonde Alexandra Nicolas, alias Alexandra Colombe ou Mary-Eve, n'était pas devenue célèbre en tournant des films X mais c'est en tenant le premier rôle dans un film noir que son nom est apparu en pleine lumière.
Elle a été accusée d'un meurtre bien réel, celui à l'hiver 2010, près de Chartres, d'Alain Leleu, un riche producteur de spectacles qui ne lui voulait que du bien, qui lui avait offert une nouvelle vie et qui lui assurait le confort matériel. Pourquoi aurait-elle voulu ôter la vie à son bienfaiteur ?
Il va falloir quelques mois pour que cette femme insoupçonnable soit présentée comme la suspecte numéro un. Les enquêteurs vont alors lever le voile sur un scénario tissé de mensonges, de cachotteries. Les enquêteurs vont se demander si cette femme, intelligente, calme et souvent émouvante, ne serait pas tout simplement qu'une comédienne.
Elle le tue en voulant qu'il se taise.
Me Antoine Fabre
Les enquêteurs vont passer en revue les pistes possibles et finir par se rapprocher à petit pas de la maîtresse, même si elle conteste ce terme. Alexandra Nicolas le présente comme son père d'adoption, son bienfaiteur mais pas du tout comme son amant. Des témoins affirment que leur relation s'était dégradée.
"Selon l'entourage d'Alain Leleu, il commençait à y avoir de la friction entre Alexandra Nicolas et lui. Il aurait dit qu'il envisageait même une séparation. Alexandra Nicolas a toujours dit qu'elle n'avait jamais entendu parler de séparation. Si Alain Leleu s'était séparé d'elle, elle pouvait faire une croix sur la maison, sur la qualité de vie qu'il lui apportait, sur l'argent", précise Jacques Joannopoulos, ancien chroniqueur judiciaire à L'Écho Républicain et invité de L'Heure du crime.
Alexandra Nicolas avoue l'étranglement d'Alain Leleu et justifie son geste par des mots blessants qu'il aurait eus envers sa fille. "Il va mettre sa fille au cœur de cela en disant la pire chose qu'elle peut entendre. Et à ce moment-là, elle a une ceinture entre les mains. Elle sert parce qu'elle veut. Elle ne le tue pas d'une autre manière. Elle le tue en voulant qu'il se taise", explique Me Antoine Fabre, avocat d'Alexandra Nicolas et invité de L'Heure du crime.
En 2015, lors de son procès en appel, Alexandra Nicolas a écopé de dix-sept ans de prison.
- Me Antoine Fabre, avocat au barreau de Versailles et avocat d'Alexandra Nicolas.
- Jacques Joannopoulos, ancien chroniqueur judiciaire à L'Écho Républicain.
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