VIDÉO - Somalie : au moins 27 morts dans le double attentat à la voiture piégée

Deux véhicules piégés ont explosé à proximité de l'hôtel Nasa Hablod dans le nord de la capitale somalienne, samedi 28 octobre. Un commando de cinq hommes armés est ensuite pénétré dans l'établissement. Le bilan de l'attaque s'élève à 27 morts. Un haut responsable de la police et un ancien député figurent parmi les victimes.

"Cinq hommes armés ont pénétré dans l'hôtel. Deux d'entre eux ont été tués et les trois autres capturés", a déclaré Abdiasiz Ali Ibrahim, porte-parole du ministère de la Sécurité.

À la suite de cette nouvelle attaque meurtrière, les ministres ont voté le renvoi du chef de la police et du chef de l'agence nationale des renseignements à l'issue d'un conseil qui s'est tenu dimanche.

"De telles atrocités ne nous dissuaderont jamais, ni ne nous décourageront de combattre les terroristes", a déclaré le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dans un communiqué. 

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Le groupe islamiste des shebab, affilié à Al-Qaeda, a revendiqué l'attaque, selon un site pro-shebab, citant radio Andalous, la station des shebab.

Les hôtels, cibles privilégiées

Les militants islamistes shebab ont pour habitude de faire exploser des véhicules piégés à l'entrée d'hôtels ou de bâtiments publics, avant de lancer un commando à l'intérieur pour faire le maximum de victimes. 

Cette attaque survient exactement deux semaines après l'attentat au camion piégé mené le 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie, qui avait fait au moins 358 morts et 228 blessés. Cet attentat n'avait pas été revendiqué. Mais les autorités n'ont aucun doute que les shebab, affiliés à Al-Qaïda, en étaient les auteurs.

Les shebab dans une logique de guérilla

Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom).
 
Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.