Au lendemain de l'attaque menée par les Shebab somaliens qui a fait 147 morts à l'université de Garissa, le ministre kényan de l'Intérieur Joseph Nkaissery a déclaré que le Kenya ne se laissera pas "intimider par les terroristes".
Les Shebab, présents au Kenya du fait de l'engagement du pays contre l'organisation terroriste, sont issus du groupe Al-Shabbaab, "jeunesse" en arabe. Le groupe d'idéologie salafiste créé en 2006 en Somalie est en réalité issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamique, alliance d'une quinzaine de groupes favorables à un régime islamiste présents notamment au Soudan et en Iran. Leur objectif : instaurer un État fondé sur la charia.
En 2006, ils prennent le pouvoir de la capitale somalienne Mogadiscio avant d'en être chassés en 2011 par l'Amisom, la coalition militaire réunissant le Kenya, l’Éthiopie et l'Ouganda soutenus par les États-Unis. Les Shebab se retrouvent alors dans la clandestinité.
En découle une série d'attaques, d'une grande violence, principalement en Somalie, en Ouganda et au Kenya, ce dernier pays étant particulièrement visé du fait de son engagement intense dans la lutte contre le groupe islamiste.
L'attaque la plus meurtrière précédent celle du 2 avril reste la prise d'otage dans le centre commercial Westage de Nairobi, faisant 67 morts. Une attaque alors justifiée par le groupe comme une opération de représailles contre l'engagement militaire kényan en Somalie.
Selon les sources, le groupe comprendrait entre 5.000 et 9.000 membres. Parmi eux, des locaux favorables à l'application de la charia, mais aussi très largement des recrutements forcés , notamment des enfants soldats, ensuite envoyés en première ligne. Se joignent à eux de nombreux Mujahidin, combattants étrangers, venus du Pakistan, du Yémen, d'Arabie Saoudite, d’Afghanistan ou du Bengale.
Le groupe, qui avait rejoint Al-Qaïda en 2012 financerait ses activités grâce au soutient de régimes et organisations alliés, l'aide de clans locaux mais aussi grâce au vol et aux trafics de drogues et d'armes.
En proie à de nombreux conflits internes, le groupe peine à trouver une unité. En 2013, deux chefs historiques avaient été tués car opposés au commandant en chef, Ahmed Abdi Godane, à la tête du mouvement depuis 2008 et tué peu après dans le bombardement de son véhicule par des bombardiers américains. Depuis, Sheikh Mukhtar Robow dirige le groupe terroriste, multipliant enlèvements et attaques aux méthodes barbares. Il use désormais d'une stratégie de communication à coups de vidéos et d'annonces spectaculaires. Le groupe avait notamment annoncé vouloir attaquer la France en 2013, à la suite de l'intervention au Mali. Actuellement c'est pourtant au Kenya que le groupe terrorise toujours les chrétiens.
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