À deux jours du lancement de la Coupe du monde de football 2022, le Qatar continue de faire parler de lui. Cette fois-ci, ce ne sont pas les conditions de travail des ouvriers qui sont pointés du doigt, mais la liberté de la presse. Effectivement, mardi 15 novembre, Rasmus Tantholdt, un journaliste du média danois TV2, était en direct depuis le sol qatari quand plusieurs agents de sécurité sont venus à sa rencontre pour lui demander d'arrêter de filmer.
"Vous avez invité le monde entier à venir ici. Pourquoi ne pouvons-nous pas filmer ? C'est un lieu public", lance Rasmus Tantholdt aux agents. Lorsqu'il a montré les autorisations lui donnant le droit de filmer dans l'espace public, un des agents a menacé de casser la caméra. "Donc vous nous menacez en voulant casser la caméra", entend-on dire le journaliste à l'un des agents qui a sa main devant l'objectif.
L'équipe de tournage a dû attendre trente minutes sur place avant que le chef de la sécurité ne revienne expliquer à ses agents que tout état en règle, explique TV2. "Et puis j'ai presque eu des excuses. J'ai eu une tasse de jus de grenade, donc c'était peut-être une sorte d'excuse. Ils ne sont certainement pas habitués à ce qu'une presse libre soit présente dans leur pays", a indiqué plus tard Rasmus Tantholdt à TV2. "Ils veulent montrer une grande fête du football, que tout va bien. Mais comme on peut le voir, cela doit évidemment se faire avec leur permission", a-t-il expliqué à TV2.
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