Les polémiques survivront-elles au football ? À cinq jours du coup d'envoi du Mondial-2022, l'arrivée au Qatar des principales sélections (l'Angleterre, les Pays-Bas ou le Danemark ce mardi) sonne-t-elle la fin du temps des prises de positions éthiques et le début des considérations purement footballistiques ?
Les Français, comme l'avait promis lundi leur capitaine Hugo Lloris, ont décidé de partager leur point de vue sur les droits humains à la veille de leur départ pour Doha. Mardi 15 novembre, après avoir posé pour la traditionnelle photo officielle à Clairefontaine, les champions du monde en titre ont annoncé leur intention d'offrir un soutien financier à des ONG œuvrant "pour la protection des droits humains", tout en rappelant leur "attachement" au "refus de toute forme de discrimination".
Dans une "lettre collective" publiée sur les réseaux sociaux, les joueurs reconnaissent "un contexte troublé" autour de cette Coupe du monde: "Chacun de nous doit prendre sa part" de responsabilité, expliquent-ils, rejoignant d'autres nations qualifiées s'étant exprimées sur le sujet, comme l'Australie, les Etats-Unis ou le Danemark.
Dans le contexte extra-sportif tendu de cette Coupe du monde, que ce soit au sujet des droits humains, comme celui des discriminations à l'égard des personnes LGBTQ+, ou des thèmes environnementaux, chaque prise de parole ou chaque action est scrutée. Hostile de longue date à l'organisation du Mondial au Qatar, la fédération danoise se veut en pointe sur la défense du respect des travailleurs migrants et des droits LGBT+ dans l'émirat.
Quelle sera, par exemple, l'attitude des joueurs danois lors de leur premier entraînement alors qu'ils se sont vu interdire jeudi dernier par la Fédération internationale (Fifa) le port d'un maillot pro-droits humains à l'entraînement ? Ils ont certes annoncé qu'ils se plieraient aux consignes vestimentaires de la Fifa. Mais évoqueront-ils le sujet une fois les pieds sur le sol qatari?
Ou feront-ils comme les Australiens, qui ont prévenu lundi à leur arrivée qu'ils n'évoqueraient plus le sujet, après avoir diffusé fin octobre une vidéo dans laquelle ils critiquaient ouvertement le Qatar pour le non-respect des droits humains ? Lundi, lors de leur première conférence de presse à Doha, ils sont brièvement revenus sur le sujet... pour le clore au moins le temps de la compétition.
"Ce que nous avons dit dans cette vidéo a été dit, ce qui devait être entendu a été entendu, et maintenant, très franchement, nous nous occupons juste du football, on ne parle plus vraiment de tout ça", a expliqué l'attaquant Mitchell Duke depuis le camp de base des "Socceroos".
Les Pays-Bas et l'Angleterre iront, eux, rencontrer jeudi les travailleurs migrants qui ont participé à la préparation de cette Coupe du monde dans le cadre d'un programme orchestré par la Fifa et le Qatar. Le pays hôte et l'instance dirigeante du football mondial ont en effet prévu des activités "sociales" pour permettre aux volontaires, aux travailleurs ou à des joueurs et joueuses amateurs de côtoyer pendant une heure les stars du Mondial.
Autre pays à poser ses valises dans le Golfe mardi, l'Équateur. Les Sud-Américains, qui ont fait un "stop" en Espagne pour affiner leur préparation ce week-end, vont vite devoir se mettre dans le bain puisqu'ils auront l'honneur toujours impressionnant d'affronter le pays hôte lors du match d'ouverture dimanche.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte