VIDÉO - Californie : ce que l'on sait de la fusillade près de Los Angeles

Nouvelle fusillade aux États-Unis. Un homme a ouvert le feu mercredi 7 novembre dans un bar bondé de Thousand Oaks, près de Los Angeles. Ce dernier avait fait irruption dans le Borderline Bar and Grill, qui accueillait au moment du drame une soirée étudiante à laquelle "plusieurs centaines" de jeunes devaient prendre part, a déclaré le capitaine Garo Kuredjian, des services du shérif du comté de Ventura.
Au total, 12 personnes ont été tuées lors de cette fusillade, dont un policier intervenant sur les lieux. Le tireur, qui n'est pas comptabilisé parmi les victimes, est également mort. Le bilan comprenait en outre un nombre indéterminé de blessés, admis dans plusieurs hôpitaux de la région. "C'est une scène horrible. Il y a du sang partout", a-t-il confié le shérif de ce comté de la périphérie de Los Angeles, Geoff Dean.

Dans un tweet matinal jeudi, le président des États-Unis Donald Trump a dit avoir été pleinement tenu informé de la situation en Californie. "La police a fait preuve d'un grand courage. Les unités de la police de la route californienne étaient sur place en trois minutes", a-t-il expliqué.  

Qui est le tireur ?

Selon les premières informations disponible, le tireur présumé était un ancien soldat âgé de 28 ans, a indiqué Geoff Dean, le shérif du comté situé à la périphérie de Los Angeles.

Le suspect, qui se serait suicidé, s'appelait Ian David Long, a-t-il précisé ajoutant qu'il avait servi dans le corps d'élite des Marines et a notamment été délopyé en Afghanistan durant sept mois. "Nous avons eu plusieurs contacts avec Ian David Long au fil des ans, pour des incidents mineurs". 

En avril, des policiers se sont rendus chez lui et, comme il agissait de "manière irrationnelle", des experts de la police en troubles psychologiques ont dû intervenir. Ian Long n'avait pas été arrêté ni interné, mais a laissé aux forces de l'ordre l'impression qu'il souffrait de stress post-traumatique, vraisemblablement lié à ses antécédents militaires. Il vivait avec sa mère dans un quartier cossu de Thousand Oaks.

"C'est une dame très gentille, mais elle a eu beaucoup de problèmes avec son fils", a déclaré au Los Angeles Times un voisin, Richard Berge, selon qui Ian Long souffrait effectivement de ce syndrome de stress répandu chez les anciens soldats. Plusieurs voisins ont affirmé qu'il s'était déjà fait remarquer en donnant de violents coups dans les murs de sa maison, archétype de la résidence américaine avec drapeau étoilé et gros pick-up garé devant. 

Un lien avec le terrorisme ?

Si son identité est dorénavant connue, les enquêteurs doivent encore lever le voile sur les motivations précises du suspect, décrit par plusieurs témoins comme étant un "homme en manteau noir" et "barbu". "Nous ne savons pas s'il y a un lien terroriste ou pas. Rien ne me conduit, moi ou le FBI, à penser qu'il y a un lien terroriste", a expliqué le shérif. Mais "nous allons regarder cette possibilité", a-t-il ajouté. Selon les policiers, Ian Long ne semblait pas avoir de cible spécifique à l'intérieur du bar et aucune thèse n'était privilégiée à ce stade des investigations.