Ce mercredi 28 juin, des millions de musulmans fêtent l'Aïd al-Adha (fête du sacrifice), - ou l'Aïd el-Kebir (La Grande Fête) - l'une des plus importantes célébrations de l'Islam. Des festivités qui commémorent le sacrifice que fît Ibrahim (Abraham, dans la religion judéo-chrétienne), acceptant de sacrifier son propre fils pour prouver sa foi à Allah. Un geste que lui aura épargné l'ange Jibril (l'ange Gabriel), remplaçant l'enfant par un mouton, animal devenu symbolique, sacrifié lors de cette fête qui marque notamment la fin du grand pèlerinage du hajj.
Rituel majeur du culte musulman, le hajj est un pèlerinage qui doit être effectué au moins une fois par tout fidèle, qui en a les moyens physiques et matériels, à La Mecque (Arabie Saoudite) et ses environs. Il consiste en une série de rituels précis, et constitue l'un des cinq piliers de l'Islam.
Cette année, selon les autorités saoudiennes, la ville sainte a de nouveau pu rassembler 1.8 millions de musulmans, avec la levée des restrictions dues à la pandémie de Covid-19.
Le point culminant - et le plus périlleux - de ce rassemblement avait lieu ce mercredi, avec la lapidation de Satan : rituel sans lequel le pèlerinage ne peut être complet, au cours duquel les fidèles se rassemblent autour d'une grande stèle symbolisant le diable pour lui jeter des pierres. La lapidation a lieu sur le site de la lapidation à Mina, vallée aride située à quelques kilomètres de La Mecque, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.
Dans les écrits, ce rituel correspond aux sept pierres que le prophète aurait lancé par trois fois sur Satan, alors qu'il tentait de le dissuader de sacrifier son fils et accomplir ainsi la volonté d'Allah. Effectué sous une chaleur de plomb - qui a pu grimper jusqu'à 47 degrés Celsius selon l'AFP - , la lapidation de Satan présente un risque certain, compte tenu de l'affluence de pèlerins se dirigeant vers Mina.
Depuis plusieurs années, des mouvements de foules ont fait de nombreux morts, dont la bousculade de 2005 particulièrement meurtrière où quelque 2.300 personnes avaient perdu la vie. En 2015 encore, 700 morts et 800 blessés ont été recensés, rappelle le quotidien Arab News. Afin d'éviter ces drames, les autorités saoudiennes ont mis en place au fil des ans des infrastructures adaptées à la fréquentation accrue de cette région au climat inhospitalier durant le hajj.
Le pont de Jamarat, aménagé en 1963 et ouvert au public en 2007, permet aux pèlerins de relier La Mecque à Mina de manière plus sûre que par le passé, et de limiter les accidents. D'après les détails soulignés par Arab News, le pont mesure 950 mètres de long et compte 6 étages pouvant accueillir jusqu'à 120.000 pèlerins par heure. Conçu pour supporter 12 étages, il est prévu qu'il transporte jusqu'à 5 millions de pèlerins d'ici 2030.
Le cinquième niveau propose des parasols afin que les fidèles puissent s'abriter. Le lieu de culte a également été aménagé et bétonné, facilitant son accès. Des escaliers roulants, des héliports et d'un système d'arroseurs à eau pouvant faire baisser la température jusqu'à 29 degrés ont permis de le moderniser et de réduire les risques. Dans l'ensemble, les sites du hajj - y compris La Grande Mosquée, point de convergence - ont été équipés d'un dispositif assurant la sécurité du public.
Cette année, si au moins 287 personnes ont été soignées pour des coups de chaleur ou des insolations, selon les autorités, aucun incident n'a été rapporté, indique l'AFP.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte