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Ukraine : la Crimée plébiscite le rattachement à la Russie, sanctions attendues des Occidentaux

Alors que la Crimée s'apprête à officialiser son rattachement à la Russie, les Occidentaux préparent leur riposte, dans le cadre de la pire crise diplomatique avec la Russie depuis la fin de l'Union soviétique.

Des habitants de Simféropol, en Crimée, font la queule pour prendre un bulletin de vote, le 16 mars.
Crédit : VIKTOR DRACHEV/AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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La Crimée s'acheminait encore davantage vers le rattachement à la Russie au lendemain d'unréférendum marqué par une victoire massive du oui mais dénoncé par les Occidentaux qui doivent annoncer de nouvelles sanctions lundi 17 mars contre Moscou.

A Simféropol, la capitale de la république séparatiste qui chantait dimanche soir l'hymne national russe, le parlement local se réunit ce lundi en session extraordinaire pour adopter officiellement une demande de rattachement qu'il adressera à la Russie et confirmer les résultats définitifs du oui (plus de 95%).

Condamnations internationales

Des députés de Crimée s'envolent le même jour pour Moscou où la Douma, la chambre basse du Parlement russe, achève la préparation du projet de loi sur l'intégration de la Crimée à la Russie. A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent à 07h30 GMT pour décider de sanctions à l'encontre de responsables russes jugés impliqués dans l'intervention russe en Crimée.

Le président américain Barack Obama a fait écho aux Européens en évoquant d'éventuelles sanctions supplémentaires contre Moscou, et en avertissant son homologue russe Vladimir Poutine que les Etats-Unis et leur alliés ne reconnaîtraient "jamais" le référendum sur la Crimée de dimanche.

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De même, le Japon a appelé lundi la Russie à ne pas annexer la Crimée, et le Canada a évoqué l'"illégitimité" du "soi-disant référendum". La crise, née en novembre d'un mouvement de contestation du pouvoir du président Viktor Ianoukovitch, aura accouché au bout de quatre mois de la pire crise diplomatique entre grandes puissances depuis la fin de l'Union soviétique en 1991. Et elle pourrait permettre à la Russie, une fois la Crimée absorbée, d'étendre son territoire pour la première fois depuis 1945.

Dialogue de sourds

Entre Obama et Poutine, le dialogue de sourds se poursuit. Barack Obama a demandé d'accepter des observateurs internationaux pour surveiller les incursions de troupes russes en Ukraine, ce à quoi le maître du Kremlin a rétorqué que la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devrait "s'étendre à toutes les régions ukrainiennes", en référence aux bastions russophones de l'est.

Londres a de son côté qualifié le scrutin de "farce", suivi par Paris qui a raillé un scrutin "sous la menace des forces d'occupation russes". Dès l'annonce des résultats, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Simféropol et Sébastopol, qui abrite la flotte russe de la mer Noire, pour fêter la victoire du rattachement de la péninsule à la Russie. L'Union européenne a averti qu'elle mettrait ses menaces à exécution dès lundi en établissant une liste noire de responsables russes et ukrainiens pro-russes visés par des sanctions.

Craintes

A Sébastopol, Aleftina Klimova, née en Russie, a eu du mal à trouver le sommeil avant le vote. "Je m'attendais à ce que les Etats-Unis, la France, eux tous, soient contre. Je craignais pour (le président russe Vladimir) Poutine. Mais il a su résister", a-t-elle dit. La question posée donnait aux électeurs le choix entre "la réunification avec la Russie en tant que membre de la Fédération de Russie" ou le retour à un statut, datant de 1992 et jamais appliqué, d'autonomie élargie à l'égard de Kiev.

A Kiev, l'homme de la rue - ou plutôt du Maïdan (place de l'Indépendance) - n'en craint pas moins la guerre. "C'est une possibilité", dit un membre des groupes d'autodéfense du Maïdan, Vassyl Petrachthouk. "Poutine verra que nous ne sommes pas prêts à nous écarter de son chemin. Aujourd'hui il prend la Crimée, demain il voudra prendre Donetsk, Kharkiv, pas à pas. Il veut rétablir l'Union soviétique".

Dans l'est, des manifestants pro-russes, encouragés par le référendum, ont procédé à une démonstration de force dans les grandes villes industrielles en passe de devenir de nouveaux "points chauds". A Donetsk, ancien fief du président Ianoukovitch destitué fin février, des manifestants pro-russes ont pénétré dans les sièges du parquet et des services spéciaux (SBU), et à Kharkiv, l'ancienne capitale de l'Ukraine, 6.000 pro-russes ont organisé un meeting-référendum pour plus d'autonomie et pour la "souveraineté" de la langue russe. Petite note insolite, l'équipe de Simféropol (Crimée) et le Dynamo de Kiev ont disputé dimanche un match de football symbolique. Le Dynamo, un habitué de la Ligue des Champions, l'a emporté 2 à 1.

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