Le président américain Donald Trump a affirmé dans une interview publiée dimanche par un quotidien israélien ne pas être sûr qu'Israël veuille conclure un accord de paix avec les Palestiniens.
Le pensionnaire de la Maison blanche avait dans le passé dénoncé à plusieurs reprises le "manque de volonté" des Palestiniens à vouloir négocier sans critiquer Israël. S'exprimant dans les colonnes du quotidien gratuit Israël Hayom, Donald Trump a précisé que les relations israélo-américaines étaient "très bonnes" mais qu'un accord de paix avec les Palestiniens les rendraient "encore meilleures".
"Pour le moment, je dirais que les Palestiniens ne cherchent pas à faire la paix. Et je ne suis pas complètement sûr non plus qu'Israël cherche à faire la paix", a affirmé le président au quotidien de droite. Il a également exprimé ses inquiétudes sur l'expansion des colonies israéliennes, bien que son administration soit beaucoup moins critique sur la colonisation que celle de son prédécesseur Barack Obama.
Implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens qu'occupe l'État hébreu, les colonies sont considérées comme illégales par l'ONU. L'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, proche de Donald Trump, a financé dans le passé des projets dans des colonies israéliennes.
Les colonies compliquent beaucoup la situation
Donal Trump
"Les colonies compliquent beaucoup la situation et ont toujours rendu difficile toutes discussions sur la paix donc je pense qu'Israël doit être très prudent avec les colonies", a dit le président américain Dès le début de sa présidence, il avait annoncé son intention d'amener les Israéliens et les Palestiniens à "un accord final" qui résoudrait ce conflit vieux de plusieurs décennies. Mais dans l'interview, il se demande si la tenue de négociations est envisageable pour le moment.
"Je ne sais franchement pas si nous allons même avoir des pourparlers (...) Je pense qu'il serait très bête pour les Palestiniens comme pour les Israéliens de ne pas parvenir à un accord", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il s'agit "d"une opportunité unique qui ne se représentera pas". Le président américain a ravivé la querelle sur Jérusalem le 6 décembre en annonçant reconnaître la ville comme la capitale d'Israël. Cette décision tranche avec la position de la majorité des États de l'ONU qui considèrent que le statut final de la ville doit être établi lors de négociations.
Pour les Palestiniens, cette décision a achevé de discréditer les Etats-Unis dans le rôle de médiateur de l'effort de paix et leur président Mahmoud Abbas a gelé les contacts avec les responsables américains.
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