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Une barricade sur le pont des Martyrs, qui traverse le Niger, à Bamako.
Crédit : MICHELE CATTANI / AFP
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Depuis le 10 juillet, Bamako, la capitale du Mali, est en proie à des troubles civils parmi les plus graves depuis des années, alors qu'elle est habituellement préservée des violences jihadistes et intercommunautaires qui endeuillent le nord et le centre du pays.
Les violences ont fait onze morts entre le week-end du 11 juillet, a indiqué un responsable des urgences d'un grand hôpital de la capitale. La tension restait palpable le dimanche soir à Bamako. Sans renouer avec l'intensité des affrontements des jours précédents, la ville est restée troublée par les regroupements spontanés de centaines de personnes dans la rue, la coupure d'axes importants par des barrages ou des pneus brûlés, ou encore le saccage d'un tribunal et d'un siège de quartier du parti présidentiel.
Dans le quartier de Badalabougou, un calme précaire est revenu. Des centaines de fidèles se sont pressés dans la vaste salle aux colonnes vertes de la mosquée et à l'extérieur pour les funérailles de quatre défunts qu'ils ont ensuite suivis en cortège au cimetière.
C'est autour de cette mosquée que se sont déroulés samedi soir les affrontements les plus sanglants. La mosquée est celle où prêche l'imam Mahmoud Dicko, le leader de l'opposition au président, Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013. Ses partisans ont transformé le lieu de culte en camp retranché, inquiets que les forces de sécurité ne viennent l'arrêter.
Une vingtaine d'opposants ont été arrêtés depuis le 11 juillet, dont plusieurs leaders de la contestation, a dit un de leurs avocats, Alifa Habib Koné.
L'imam, personnalité nationale très écoutée et bête noire du pouvoir, a appelé au calme.
"Je
demande encore une fois à la jeunesse malienne de faire preuve de
retenue et de calme", s'est-il prononcé. "La
lutte continue", pour la "refondation" du Mali et contre "la corruption endémique qui est en train aujourd'hui de mettre notre pays à genoux",
a-t-il ajouté, mais elle doit continuer "dans la patience" et les
"bonnes manières".
Les tensions sont allées s'intensifiant à Bamako depuis les législatives de mars-avril. Une coalition hétéroclite de leaders religieux, de personnalités du monde politique et de la société civile s'est agglomérée autour de l'imam Dicko pour porter la protestation.
Ce mouvement, dit du 5-Juin, canalise une multitude de mécontentements dans l'un des pays les plus pauvres du monde : contre la dégradation sécuritaire et l'incapacité à y faire face, le marasme économique, la défaillance de l'État, ou le discrédit répandu d'institutions suspectes de corruption.
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