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À Bangkok, en Thaïlande, les habitants travaillent en moyenne 42,13 heures par jour
Crédit : iStock / TwilightShow
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Face à l’épisode accru de pollution atmosphérique qui frappe Bangkok, les autorités thaïlandaises envisagent de provoquer des pluies artificielles pour chasser les particules nocives, dont la densité est nettement supérieure au plafond de 25 microgrammes par mètre cube fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Le déclenchement artificiel de pluie pourra avoir lieu demain (mardi), mais cela dépendra des vents et de l'humidité", a indiqué lors d'un point presse Pralong Dumrongthai, directeur général du département de contrôle de la pollution.
La technique autrefois employée à des fins militaires, dite de l'ensemencement des nuages, consiste à larguer de vastes quantités de produits chimiques dans les nuages, afin de provoquer la formation de cristaux de glace, qui accélèrent l'éclatement d'averses.
D’après Greenpeace, il s’agirait du pire épisode de pollution depuis un an. "Lundi matin, d'après nos mesures, Bangkok était la 10e ville la plus polluée au monde", a indiqué à l'AFP Tara Buakamsri, directeur de l'ONG en Thaïlande, ajoutant que la situation "devrait perdurer encore plusieurs jours".
En cause notamment, l'absence de vent et de pluie, l'humidité et la présence d'un couvercle d'air chaud au-dessus de la capitale qui empêche la dispersion des polluants. Malgré les circonstances, les autorités locales se veulent rassurantes. "La situation n'est pas aussi alarmante qu'en Chine ou qu'à New Delhi", a assuré Pralong Dumrongthai.
Mais les pics sévères de pollution sont devenus fréquents à Bangkok. L’augmentation exponentielle de véhicules dans la ville en fait l’une des métropoles plus embouteillées de la planète. Elle compte aujourd'hui quelque 9,8 millions de voitures, dont 2,5 roulent encore au diesel, pour une population d'environ 12 millions d'habitants.
En conséquence, les autorités envisagent d’adopter des mesures pour accélérer la transition écologique. "Nous allons continuer à nous entretenir avec les constructeurs automobiles qui sont d'accord pour produire plus de véhicules électriques", a déclaré Pralong Dumrongthai.
Pour Tara Buakamsri, il est aussi nécessaire d'"améliorer le système de transport public, en réduisant le prix du ticket des lignes du métro aérien et souterrain qui coûte aussi cher qu'un taxi polluant". "Il faut aussi imposer aux centrales électriques, très gourmandes en charbon, d'utiliser davantage d'énergies propres", a-t-il ajouté.
L'hiver dernier, l'épisode de pollution s'était prolongé de fin décembre à fin février, avec plus de 40 jours où le taux de particules fines excédait les limites de l'OMS. Symboliquement, des militants de Greenpeace avaient alors livré à la junte militaire au pouvoir, un sablier en verre rempli de l'air pollué de Bangkok.
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