- Accueil
- Actu
- International
- Syrie : Washington dénonce des "massacres", le président par intérim promet de "désigner les responsables"
Syrie : Washington dénonce des "massacres", le président par intérim promet de "désigner les responsables"
Au bord de la guerre civile, le pays est marqué par des violences meurtrières ayant causé la mort de 745 civils alaouites. Le président syrien par intérim a appelé à l'unité nationale.
La Syrie est au bord de la guerre civile : le président vient de lancer un appel à l'unité nationale tandis que le bilan des violences meurtrières de ces derniers jours s'alourdit avec 745 civils alaouites tués dans l'ouest du pays, selon les ONG sur place.
Ces morts font suite à des affrontements extrêmement violents. Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on voit dans les rues de Lattaquié des combats à l'arme lourde entre les forces loyales de l'ancien président syrien et les hommes du groupe Hayat Tahrir Al-Cham, le nouveau pouvoir islamiste en place.
Lattaquié est l'un des fiefs de la communauté alaouite, la minorité religieuse dont est issu le clan de Bachar Al-Assad. Sur d'autres images, les soldats de la nouvelle armée syrienne humilient des habitants, les frappent à genou. Des dizaines de civils sont froidement exécutés et des corps jonchent les trottoirs. Au moins 273 membres des forces de sécurité et des combattants pro-Assad ont aussi péri, a précisé l'Observatoire, faisant état d'"exécutions sur des bases confessionnelles".
Formation d'une commission d'enquête indépendante
À l'heure actuelle, on ignore si ces exactions ont été ordonnées par le pouvoir islamiste en place, ou s'il s'agit de débordements des éléments les plus radicaux. Ahmed El-Charaa, le président syrien par intérim, promet une transition pacifique depuis trois mois, et dit condamner ces crimes, assurant vouloir protéger tous ses compatriotes et ramener rapidement l'ordre dans le pays. Cette situation incontrôlable ravive le spectre de la guerre civile.
Par l'intermédiaire du chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, les États-Unis ont condamné les
"terroristes islamistes radicaux" derrière les "massacres" de minorités
en cours en Syrie et appelé les autorités en place à en poursuivre les auteurs. "Les tueries de civils dans les zones côtières du nord-ouest de la Syrie doivent cesser, immédiatement", a, par ailleurs, déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme dans un communiqué.
La présidence syrienne a annoncé dimanche la formation d'une
commission "indépendante" pour enquêter sur les tueries. Elle a précisé dans un communiqué sur son compte Telegram que la
commission, composée de sept personnes, sera notamment chargée
d'enquêter sur "les exactions contre les civils", de "désigner les
responsables" et de les traduire en justice.
- Syrie : exactions, des centaines de civils alaouites tués... que se passe-t-il à l'ouest du pays ?
- Syrie : comment le président Ahmed al-Charaa se construit une image sur les médias et les réseaux sociaux ?
- Syrie : "Beaucoup de preuves" des crimes perpétrés sous Bachar al-Assad retrouvées par l'ONU
- Syrie : "L’ambiguïté semble être la marque des nouvelles autorités", pour Georges Malbrunot
- Les infos de 18h - Syrie : les chrétiens inquiets pour leur avenir sous la gouvernance du groupe islamiste HTS
