Après plus de 13 ans de conflit et la chute du régime de Bachar al-Assad, la Syrie et les nouvelles autorités commencent à penser au futur. Au terme de la première rencontre entre Ahmed al-Chareh, le nouveau dirigeant du pays, et une délégation diplomatique américaine, ce vendredi 20 décembre, elles ont tenu à "affirmer le rôle de la Syrie dans la promotion de la paix régionale et la construction de partenariats stratégiques privilégiés avec les pays de la région".
"La partie syrienne [...] a indiqué que le peuple syrien se tenait à distance égale de l'ensemble des pays et des parties dans la région et que la Syrie refuse toute polarisation", a ajouté le nouveau pouvoir syrien dans un communiqué.
Cette rencontre entre Ahmed al-Chareh, connu jusqu'à présent par son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani, avec la délégation américaine conduite par Barbara Leaf, responsable du Moyen-Orient au sein du département d'État, a été qualifiée de "positive" par un responsable syrien.
Si Ahmed al-Chareh, chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), était visé par des sanctions américaines avant cette réunion, les États-Unis ont annoncé avoir abandonné l'offre de récompense pour l'arrestation du nouveau dirigeant syrien "en vigueur depuis quelques années", a indiqué Barbara Leaf à l'issue de cette rencontre à Damas.
Elle a également précisé avoir fait part au nouveau dirigeant syrien de la "nécessité cruciale de veiller à ce que les groupes terroristes ne puissent pas constituer une menace à l'intérieur de la Syrie ou à l'extérieur, y compris pour les États-Unis et nos partenaires dans la région". Ahmed al-Chareh s'est "engagé à le faire", a assuré la diplomate états-unienne, indiquant qu'il était "apparu comme pragmatique".
HTS, à la tête de la coalition de groupes armés victorieuse à Damas, affirme avoir rompu avec le jihadisme et cherche à rassurer sur sa capacité à relancer le pays, après une guerre civile de près de 14 ans déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations prodémocratie.
Barbara Leaf a, en outre, souligné qu'elle s'attendait à ce que l'Iran, qui était l'un des principaux alliés de Bachar al-Assad, ne joue plus "aucun rôle" dans le pays.
Selon l'ambassade américaine en Syrie sur X, les entretiens ont porté sur "le soutien à un processus politique inclusif dirigé par les Syriens, qui aboutit à un gouvernement représentatif respectant les droits de tous les Syriens". Les "événements régionaux, l’intention de la Syrie d’adopter une politique de bon voisinage et l’importance des efforts communs dans la lutte contre le terrorisme", ont aussi été abordés, indiquait l'ambassade.
La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'ONU ont envoyé ces derniers jours des émissaires à Damas pour nouer des contacts avec les autorités. Bien que méfiants à leur égard, les Occidentaux sont conscients du risque de fragmentation du pays et de résurgence du groupe jihadiste État islamique, qui n'y a jamais été totalement éradiqué.
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