Syrie : pourquoi le gel des aides américaines menace les camps de djihadistes

Dans ses premières décisions à la Maison Blanche, Donald Trump a gelé pour 90 jours l'aide internationale humanitaire. Cela a forcément des conséquences : en Syrie, où il y a notamment environ 200 femmes et enfants français. Depuis quelques jours, l'aide s'est arrêtée dans le nord-est du pays, où des milliers de djihadistes sont détenus dans des camps par les Kurdes et la situation est de plus en plus précaire, jusqu'à faire craindre une évasion des djihadistes de Daesh emprisonnés depuis 2019.

L'ONG américaine qui s'occupe de la quasi totalité de la distribution de l'aide et qui supervise la sécurité des camps ne reçoit plus d'argent.
Paul Jordan est spécialiste des djihaistes étrangers en Syrie au sein de l'Institut européen de la paix. Il s'exprimait devant une commission parlementaire britannique : "Ces derniers jours rien n'est entré dans les camps, pas de distribution de nourriture ou d'eau.. Les ONG ne peuvent plus entrer, l'administration du camp est presque inexistante. Je n'ai jamais rien vu de tel"

Depuis 2019, des dizaines de milliers de djihadistes hommes femmes et enfants sont détenus dans ces camps de fortune. Selon Richard Barrett ancien des service de renseignement britanniques, la situation sécuritaire est critique et les 9.000 djihadistes de Daesh pourraient tenter une opération d'évasion de grande envergure. "Il y a une résurgence de Daesh depuis 1 an, 1 et demi et là, ils sentent qu'il y a une opportunité de libérer les leurs. Comme ils l'ont déjà fait en Irak et en Syrie", dit-il. 

Ces experts ajoutent que les camps sont devenus des camps de radicalisation abandonnés par la communauté internationale et ils appellent, comme beaucoup d'autres, au rapatriement rapide de tous les étrangers.

À lire aussi

djihadistes

Les infos de 12h30 - Dunkerque : l'homme qui projetait une action violente avait prêté allégeance à l'État islamique