Après une semaine d’affrontements intercommunautaires d’une rare violence, un calme précaire semble s’installer à Soueïda, dans le sud de la Syrie. Le gouvernement syrien a annoncé dimanche 20 juillet la fin des combats dans cette ville reprise par les groupes druzes, théâtre d’un conflit sanglant entre communautés druze et bédouine sunnite.
Les violences, déclenchées le 13 juillet, ont causé la mort de 940 personnes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation basée à Londres qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays. Les combats ont également provoqué le déplacement de près de 87 000 civils, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"Soueïda a été évacuée de tous les combattants tribaux, et les combats dans les quartiers de la ville ont cessé", a annoncé sur Telegram le porte-parole du ministère syrien de l’Intérieur, Noureddine Al-Baba.
Samedi, les autorités syriennes avaient décrété un cessez-le-feu dans la province et commencé à redéployer des forces en vue d’y rétablir l’ordre. Le président intérimaire Ahmad al-Chareh avait déjà dépêché ses troupes à Soueïda dès mardi, avant de les retirer à la suite de frappes israéliennes visant plusieurs positions du pouvoir à Damas.
Malgré cette trêve, la situation restait tendue samedi. Sur le terrain, les destructions sont considérables : des dizaines de maisons et de voitures ont été incendiées, et plusieurs commerces pillés avant d’être brûlés. L’OSDH rapportait samedi soir que "les combattants tribaux se sont retirés de Soueïda", mais continuaient à bombarder certains secteurs de la ville après une contre-offensive des forces druzes.
À l’international, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a exhorté les autorités syriennes à traduire en justice "toute personne coupable d’atrocités, y compris dans leurs propres rangs". Il a aussi appelé Damas à mobiliser ses forces de sécurité pour "empêcher l’État islamique et autres jihadistes violents d’entrer dans la région et d’y perpétrer des massacres".
Bien que le groupe État islamique ait perdu son territoire en 2019, notamment grâce aux forces kurdes syriennes soutenues par Washington, ses cellules demeurent actives, en particulier dans les zones désertiques du pays. Face à cette crise, Ahmad al-Chareh, arrivé au pouvoir après avoir renversé Bachar al-Assad en décembre, a réaffirmé son engagement à protéger les minorités. Il a salué "le rôle important joué par les États-Unis, qui ont confirmé leur soutien à la Syrie", tout en annonçant "le début du déploiement des forces de sécurité dans la province de Soueïda (…) dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos".
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