Serbie : pourquoi des milliers d'étudiants veulent-ils bloquer la capitale ?

Situation de plus en plus tendue en Serbie, où des milliers d'étudiants manifestent à Belgrade pour contester les résultats des élections législatives remportées par la droite nationaliste le 17 décembre dernier. Ils appellent à un blocage de 24 heures dans les rues de la capitale, ce vendredi 29 décembre.

Les étudiants dénoncent des fraudes électorales, certains ont observé des bourrages d'urnes ou des achats de voix. Pire encore, selon les observateurs du Parlement européen, il y a eu des électeurs fantômes. Ce sont des électeurs qui n'existent pas ou qui sont déjà morts, mais qui ont quand même été inscrits sur les listes électorales.

Tara, une étudiante de 20 ans engagée dans le mouvement, explique au micro de RTL : "La démocratie serbe n'est pas une démocratie. Nos principales demandes, c'est que nos listes électorales soient publiées pour que nous puissions vérifier si les personnes qui ont voté existent vraiment."

Très remontée contre le gouvernement, elle a rejoint le blocage dès midi. Ils étaient un peu plus de 2.000. Avec ses amis, ils ont amené leurs sacs de couchage et leurs tentes pour pouvoir dormir dans la rue. "Le concept, c'est de bloquer les principales routes de la capitale pour empêcher le trafic. C'est notre seul moyen d'avoir un impact sur la vie quotidienne des gens, parce que les responsables politiques nous ignorent", confie l'étudiante.

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Ils espèrent aussi attirer l'attention des médias, même s'ils sont pour la plupart contrôlés par le gouvernement. Le blocage devrait durer jusqu'à samedi midi, avant de nouvelles manifestations dans la soirée.

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