Le geste de Novak Djokovic a fait le tour de la planète. Après son match remporté le 29 mai au premier tour de Roland-Garros, le légendaire tennisman serbe a sorti un marqueur pour inscrire quelques mots en cyrillique sur une caméra. Des mots en guise de message politique : "Le Kosovo c'est le cœur de la Serbie ! Stop à la violence."
Cette sortie, qui a provoqué la polémique, a jeté une lumière crue sur la situation au nord du Kosovo, théâtre depuis plusieurs jours de violents heurts. Des manifestants de la minorité serbe ont affronté des membres de la police locale et de la force internationale emmenée par l'Otan (KFOR), faisant plusieurs dizaines de blessés de chaque côté.
Cette nouvelle poussée de fièvre fait craindre une escalade incontrôlée entre le Kosovo et la Serbie, qui n'a jamais reconnu l'indépendance de son ancienne province, proclamée en 2008.
La situation dans le nord du Kosovo, à la frontière avec la Serbie, ne cesse de se tendre depuis plusieurs mois. Une partie de la minorité serbe refuse de se soumettre au pouvoir central, dominé par la majorité albanaise. La communauté serbe a ainsi décidé de boycotter les élections municipales, fin avril. Mais même avec moins de 5% de participation, l'élection des candidats albanais, acquis au pouvoir central, a été validée. Des manifestants pro-serbes ont alors protesté et ont fait face à la police locale et aux forces de la coalition emmenée par l'Otan (KFOR). Ces affrontements très violents ont fait une trentaine de blessé du côté des forces de l'ordre, et une cinquantaine du côté des protestataires.
Le message de Novak Djokovic, qui n'a jamais caché sa proximité avec les milieux nationalistes serbes, intervient donc dans un contexte explosif.
Les tensions entre les deux frères ennemis n'ont jamais cessé, plus de 24 ans après la guerre de 1998-1999 qui a entraîné le bombardement de la Serbie par l'Otan et fait plusieurs milliers de morts. L'indépendance du Kosovo, proclamée en 2008, a été reconnue par des pays européens, les États-Unis mais jamais par les Serbes.
Le gouvernement serbe considère qu'une partie du nord du Kosovo appartient à la Serbie, mettant en avant l'histoire et la culture. Certains ultra-nationalistes serbes ont même fait le parallèle avec l'Ukraine, comparant le Kosovo pour eux à la Crimée pour la Russie. Sous-entendu : le territoire kosovar doit revenir, de gré ou de force, dans le giron de la Serbie.
Le contexte devient hautement inflammable et a forcé des militaires de la KFOR à intervenir dans des affrontements, pour la première fois depuis 10 ans.
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