La situation en Turquie et en Syrie continue d’être dramatique. Ce jeudi 9 février, le dernier bilan des autorités locales faisait état de plus de 17.500 morts, quelque 14.351 morts personnes sont décédées en Turquie et 3.162 en Syrie. On compte également plus de 60.000 pour la seule Turquie.
Les secours en Turquie et en Syrie poursuivent leurs efforts dans un froid glacial pour rechercher des rescapés dans les décombres. Les 72 premières heures sont cruciales pour retrouver des survivants, plus de 90% des rescapés étant secourus au cours de cette fenêtre, rappelle Ilan Kelman, chercheur en catastrophes naturelles à l'University College de Londres (UCL). Alors que les excavatrices s'affairent jour et nuit, la nouvelle chute des températures rend les conditions de vie infernales pour ceux des rescapés qui n'ont nulle part où aller.
Les pertes économiques liées au séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie devraient "dépasser les 2 milliards de dollars" et "pourraient atteindre 4 milliards de dollars ou plus", a affirmé jeudi l'agence de notation Fitch.
En Turquie, de nombreuses voix se sont élevées contre le président, Recep Tayyip Erdogan. Au sud de la Turquie, dans la province d’Hatay, des corps d'enfants ont été découverts sous les décombres et la ville d’Antioche est en ruine. Ses habitants assurent que l’ancienne cité antique est devenue "une ville fantôme". À l'épicentre du tremblement de terre, à Kahramanmaras, une ville de plus d'un million d'habitants dévastée et ensevelie sous la neige, aucune aide et secours n'était parvenu ce mardi. Une situation que la population locale ne comprend pas.
"Où est l'État ? Où est-il ? (...) Cela fait deux jours et on n'a vu personne. Les enfants sont morts de froid", s'insurgeait ainsi un habitant de la ville. Dans une autre ville de la région, Adiyaman, c’est le même constat. Il n'y a toujours pas de secouriste ni d'engins dans certaines zones sinistrées et la colère monte de plus en plus.
Pointé du doigt, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a concédé des erreurs. "Bien sûr, qu'il y a des lacunes, il est impossible d'être préparé à un désastre pareil", a-t-il déclaré après s’être rendu à la frontière syrienne".
À noter que la police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi, pour des publications, sur les réseaux sociaux, qui critiquaient la manière dont le gouvernement a géré la catastrophe. L'accès à Twitter a aussi été limité.
RTL relaie l'appel de la Fondation de France qui lance un appel aux dons pour apporter une aide d'urgence. 100.000 € ont déjà été mobilisés. Si vous souhaitez venir en aide aux victimes, aux familles, vous pouvez donner vous rendre sur le site de la Fondation de France.
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