La Russie veut un "Internet souverain". Et elle ne laissera pas les réseaux sociaux s'y opposer. Ce mercredi 23 décembre, les députés russes ont adopté une loi permettant de bloquer des sites Internet si ces derniers sont reconnus coupables de "censure" ou "discriminations".
Le texte doit notamment permettre de sanctionner "les limitations d'accès à des informations pour des raisons liées à la nationalité, la langue, l'origine" et rend possible le blocage "complet ou en partie" des sites incriminés. La Douma, la Chambre basse du Parlement russe, précise que ces sanctions seront également possibles "en cas de discriminations contre le contenu de médias russes".
Twitter, Facebook et YouTube sont particulièrement visés. En effet, ils ont été accusés par des médias russes "d'une vingtaine d'actes de discrimination" en 2020. Twitter et YouTube apposent par exemple des étiquettes spéciales sur les profils ou sous les vidéos de médias d’État et agences de presses russes. En juin dernier, Facebook avait annoncé son intention de faire de même.
Moscou a renforcé ces dernières années ses mesures sur l'internet russe au nom de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme. Google a ainsi été condamné à des amendes croissantes pour n'avoir pas effacé des contenus interdits par les autorités russes. En février dernier, Facebook et Twitter avaient pour leur part été condamnés à 58 000 euros d'amende pour non respect d'une loi exigeant que les données des utilisateurs russes soient stockées sur le territoire national.
L'opposition dénonce de son côté une tentative de maîtriser le débat politique et d'étouffer les voix trop critiques.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.