Boris Johnson ne fera aucun commentaire. Lors d'une conférence de presse particulièrement tendue, le porte-parole du Premier ministre britannique n'a apporté aucune justification quant à la nouvelle qui scandalise le pays. En cause, l'arrivée d'Andrew Sabitsky, 27 ans, en tant que conseiller auprès de Dominic Cummings, lui même conseiller principal puissant et sulfureux de Boris Johnson.
Le jeune homme est, en effet, précédé par sa réputation. Depuis plusieurs années déjà, au fil d'entretiens, de posts sur son compte Twitter ou sur le site internet de Dominic Cumings, Andrew Sabitsky distille ses opinions radicales et sensationnalistes, comme le rappelle le Guardian ce lundi 17 février.
Ainsi le nouvel arrivant au sein du cabinet du Premier ministre considère que le quotient intellectuel des Afro-Américains est inférieur à celui de leurs compatriotes blancs ou encore que le sport féminin tient plus du sport paralympique que du sport masculin.
Partisan d'une forme d'eugénisme, Andrew Sabitsky souhaite que soit mis en place un système de "contraception à long terme" obligatoire dans certains cas, prenant pour comparaison l'obligation de certains vaccins.
À l'annonce de la nomination du jeune homme, les réactions n'ont pas tardé à fuser aux quatre coins du pays.
Jon Trickett, membre du cabinet fantôme (gouvernement parallèle de l'opposition) "ne trouve pas les mots pour décrire la nomination d'un homme qui a officiellement reconnu soutenir la stérilisation forcée de personnes qu'il considère comme indignes" et demande sa démission.
Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise, membre du social-démocrate Parti national écossais, estime de son côté qu'il est temps pour le gouvernement "de rependre le contrôle" et de "faire preuve de certaines valeurs basiques, mais fondamentales dans les termes employés dans [notre] débat public".
Outre l'opposition, unanime, les dents grincent également au sein de la majorité conservatrice à Westminster jusqu'à atteindre les couloirs du 10 Downing Street. Les membres de différents ministères seraient ainsi prêts à appeler au boycott des réunions dans lesquelles siégerait Andrew Sabitsky quand d'autres ont annoncé à un journaliste de Buzzfeed qu'ils ne répondraient tout simplement jamais à ses e-mails.
"Engager cet imbécile est une insulte à tous ceux qui lui ont précédé", s'emporte un ancien conseiller spécial du gouvernement britannique. Le secrétaire d'État attaché aux Transports, Grant Shapps, assure qu'il ne partage pas les idées de Sabitsky, tout comme le gouvernement.
Mais Boris Johnson, par l'intermédiaire de son porte-parole, reste muet quant à la démarche de son conseiller spécial et ami Dominic Cummings. "Les idées du Premier ministre sont publiques et sont très bien documentées", assène systématiquement le porte-parole dès qu'un journaliste demande s'il partage ou non la vision du nouvel arrivant. Pas de confirmation, mais pas de démenti.
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