Royaume-Uni : pourquoi un nouveau visa payant, l'ETA, va être obligatoire à partir de 2025

À partir de 2025, les touristes, y compris européens, auront besoin d'une autorisation de voyage électronique payante pour entrer au Royaume-Uni, selon un communiqué du ministère britannique de l'Intérieur mardi 10 septembre.

Trains Eurostar à la gare de St. Pancras à Londres

Crédit : HENRY NICHOLLS / AFP

ROYAUME-UNI - Pourquoi un nouveau visa payant, l'ETA, va être obligatoire à partir de 2025

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Le Royaume-Uni durcit sa politique d'entrée sur son territoire. En 2025, tous les voyageurs (sauf les citoyens britanniques et irlandais) "auront besoin d'une permission au préalable", y compris les touristes, a indiqué le ministère britannique de l'Intérieur dans un communiqué mardi 10 septembre.

Dans un premier temps, la nouvelle plateforme de demande en ligne sera ouverte uniquement pour les citoyens non-européens (à partir du 27 novembre). Ils auront jusqu'au 8 janvier 2025 pour obtenir la fameuse ETA (Electronic Travel Authorisation, pour Autorisation électronique de voyage en français). Puis, à partir du 5 mars prochain, les Européens pourront commencer à effectuer leur demande (avec une obligation à partir du 2 avril). Les enfants, bébés et voyageurs en transit sont également concernés.

La procédure n'est pas gratuite. L'ETA coûtera 10 livres, soit près de 12 euros. Ce visa numérique sera valable pendant deux ans pour de multiples voyages (des séjours allant jusqu'à six mois) ou jusqu'à ce que le passeport du détenteur expire.

Aussi, l'ETA est beaucoup plus facile à obtenir qu'un visa. La demande s'effectuera en ligne, et la réponse devrait être rapide (l'affaire de quelques minutes). Il s'agit vraiment du même modèle que l'ESTA pour se rendre aux États-Unis.

Une autre conséquence du Brexit

Le Brexit est à l'origine de ce besoin de paperasse numérique. Il s'agit d'une nouvelle étape nécessaire qui se rajoute à l'obligation de détenir un passeport depuis la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni.

Sans oublier que les empreintes digitales de chaque voyageur seront aussi relevées à partir de novembre prochain. L'objectif ? Renforcer la sécurité. Or, certains s'en plaignent déjà.

Outre les Européens, les acteurs de l'économie du tourisme britanniques - et notamment les aéroports - craignent que le territoire devienne moins attractif.

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