Boris Johnson a essuyé une nouvelle salve de tirs ce mercredi. Sous un feu croissant d'attaques sur son intégrité depuis quelques jours, le Premier ministre britannique Johnson a encore vu la pression se renforcer avec l'ouverture d'une enquête sur le financement de l'appartement qu'il occupe à Downing Street.
Dans un contexte de règlement de comptes entre le chef du gouvernement et son ancien redoutable conseiller Dominic Cummings, les révélations se succèdent concernant les liens très proches du pouvoir conservateur et des intérêts privés.
Le dernier de ces scandales concerne la rénovation de l'appartement que Boris Johnson occupe au 11 Downing Street avec sa fiancée Carrie Symonds et leur bébé, pour une somme atteignant 200.000 livres (230.000 euros) selon des médias, soit bien plus que les 30.000 livres couvertes par les fonds publics.
"Nous sommes maintenant convaincus qu'il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu'une ou plusieurs infractions ont pu se produire", a annoncé la Commission électorale après évaluation des informations qui lui ont été fournies depuis le mois dernier par le Parti conservateur.
"J'ai payé personnellement la rénovation de Downing Street", s'est défendu le Premier ministre lors d'une passe d'armes houleuse avec le leader de l'opposition travailliste, Keir Starmer. "Je me suis conformé entièrement au code de conduite et au code ministériel", a-t-il assuré. Le dirigeant conservateur a cependant évité de dire s'il avait ou non bénéficié d'un prêt ou don initial qu'il avait ensuite remboursé pour financer cette coûteuse rénovation, comme l'affirment des médias.
Ces nouvelles révélations interviennent alors que Boris Johnson est embourbé dans une série d'accusations, formulées notamment par son ancien bras droit et cerveau de la campagne victorieuse du Brexit en 2016.
Dans un long billet publié sur son blog vendredi, Dominic Cummings a étrillé le dirigeant conservateur et mis en cause son intégrité. Il l'a notamment accusé d'avoir cherché à faire financer les travaux de son appartement "en secret" par des dons privés ce qui pourrait se révéler illégal.
À quelques jours des élections locales du 6 mai, ces attaques sont malvenues pour Boris Johnson, déjà mis en cause dans un scandale de lobbying éclaboussant certains membres de son gouvernement. Il a annoncé la nomination d'un conseiller, dont la mission sera de veiller au respect du code ministériel, et en premier lieu de "vérifier les faits entourant la rénovation de l'appartement de Downing Street", a expliqué Downing Street.
Outre cette gênante affaire de rénovation, Boris Johnson est aussi accusé d'avoir prononcé une phrase-choc pour s'opposer à un nouveau confinement à l'automne dernier. Le journal Daily Mail a affirmé lundi qu'au cours d'une réunion fin octobre, Boris Johnson a lancé : "plus de putains de confinements, laissons les corps s'accumuler par milliers".
Malgré le démenti de Downing Street, plusieurs médias ont repris l'information assurant avoir confirmation de sources anonymes. Interrogé au Parlement, Boris Johnson a démenti mercredi avoir prononcé cette phrase, ajoutant que la décision de reconfiner avait été "très difficile" à prendre. "Les confinements sont des choses terribles mais je dois dire que nous avons considéré que nous n'avions pas le choix", a-t-il déclaré.
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