Retards de vols en Europe : 2018 a été "une des pires années"

Les retards de vols ont augmenté de 105% en 2018, selon l'organisation Airlines for Europe,  "l'une des pires" années depuis 10 ans. En cause : une capacité limitée de contrôle du trafic aérien et d'effectifs insuffisants. En revanche, le trafic aérien en Europe a connu une hausse de 3,8% entre 2017 et 2018 . 

L'association professionnelle de compagnies aériennes européennes, Airlines for Europe, organisait un sommet à Bruxelles ce mercredi 6 mars, en présence des principaux dirigeants des compagnies aériennes membres. Elle déplore l'inefficacité de l'espace aérien qui selon elle a coûté 17.6 milliards d'euros à l'Union européenne. Elle s'est engagée à œuvrer "à limiter l'impact sur les passagers à l'approche de l'été 2019".

Arilines of Europe explique la situation par la combinaison de plusieurs facteurs "en particulier le manque de personnel du contrôle aérien, les grèves des contrôleurs ainsi qu'une structure inefficace de l'espace aérien européen dans son ensemble". "Cette situation est honteuse" et "totalement inacceptable", a dénoncé le patron d'International Airlines Group, Willie Walsh. Il  précise qu'en quatre ans, depuis 2014, le nombre de retards dus au contrôle aérien avait bondi de 279%.

Quelles solutions pour réduire le nombre de retards ?

Le directeur général de Ryanair, Michael O'Leary, opte pour l'introduction "de plus de concurrence" entre les services de contrôle aérien des différents pays européens. Quant au directeur général d'Airlines for Europe, il appelle "les gouvernements nationaux et l'Union européenne à faire de la réforme de la gestion inefficace du trafic aérien européen une priorité politique".

L'association demande notamment aux acteurs politiques de prendre des mesures pour accélérer le déploiement des contrôleurs aériens à la sortie des écoles, centraliser la gestion du trafic aérien européen, mettre en oeuvre un espace aérien commun et imposer l'interopérabilité des systèmes de gestion du trafic aérien européen. L'organisation propose également de "rendre les prestataires de services de navigation aérienne (PSNA) responsables des indemnisations accordées aux passagers dans le cadre du règlement européen 261/2004 du fait de perturbations causées par le contrôle du trafic aérien".