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REPORTAGE - Guerre en Ukraine : un mois après, les Ukrainiens meurtris mais pas résignés

Nos envoyés spéciaux sont allés à la rencontre des Ukrainiens, après ce premier mois de guerre dont ils ont été les premières victimes.

Un tank russe près de Marioupol en Ukraine
Crédit : HANDOUT / RUSSIAN DEFENCE MINISTRY / AFP
Guerre en Ukraine : un mois après, les Ukrainiens meurtris mais pas résignés
00:04:31
Valentin Boissais - édité par William Vuillez
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Il y a un mois tout juste, le 24 février, l'armée russe entrait en Ukraine. Après les premières avancées rapides à l'est, le conflit s'enlise et l'armée russe ne parvient pas à prendre les grandes villes à commencer par la capitale Kiev. Zelensky s'est imposé en chef de guerre et son armée, son peuple ukrainien résiste beaucoup plus fort qu'on ne pouvait l'imaginer. Mais face aux bombes russes qui touchent aveuglément la population, 10 millions d'Ukrainiens, un quart du pays a dû fuir.

Nos envoyés spéciaux sont donc allés à la rencontre des Ukrainiens, alors que les civils eux-mêmes sont des cibles dans ce conflit. Dans une armurerie de Lviv, nous croisons Nikolaï, 57 ans, instituteur. Devant lui, une table avec des fusils à pompe et des kalachnikovs. Il a été accepté pour partir au combat à Kiev et suit une formation. "Je veux apprendre à manier ces armes, car nous allons tous devoir nous battre. J'ai ressenti de la haine contre les Russes. Donc oui, je veux pouvoir leur tirer dessus. Ça ne durera pas quelques semaines. C'est une guerre de tranchées désormais", dit-il.

L'organisateur de la formation affirme que depuis un mois, la liste d'attente des volontaires continue de grossir. Plus d'un millier de personnes sont par exemple inscrites pour recevoir un gilet pare-balles.

Marioupol devenue martyre

Ce premier mois de guerre est avant tout un drame pour les civils. Après un mois de fuite et de bombardements, il ne reste à Valentin qu'un petit sac en guise d'affaires. "J'ai 21 ans, j'ai pris le train pour fuir Kharkiv et ça a viré au cauchemar". Il décrit des explosions par grappes, une arme à fragmentation interdite depuis 2008, car très meurtrière et imprécise, un symbole de ce premier mois de conflit. 

Il y a aussi cette ville devenue martyre, Marioupol. Olga veut en parler, elle vient d'en sortir. "La ville est rasée. Trois chars russes sont arrivés devant ma maison, ils ont tiré sur celle de ma voisine, elle est morte", dit-elle. "J'ai 70 ans. J'ai caché mes petits-enfants à la cave avec de l'eau et du pain pendant une semaine". Les traits tirés, Olga a peu dormi, mais elle est déjà au travail ici avec la conception de cocktails Molotov. 

"Il faut se battre et gagner cette guerre"

On entend régulièrement parler de négociations, parfois même de potentielles concessions pour faire cesser la guerre. Mais le gouvernement ukrainien veut maintenir l'unité du territoire. Valentin va dans ce sens, des concessions seraient pour lui une insulte à la mémoire des milliers de victimes de cette guerre. "Le gouvernement a raison, il ne faut rien donner. Il faut se battre et gagner cette guerre. Sinon, ça sera du gâchis", dit-il.

Il y a une semaine encore, les habitants nous répondaient en russe, une langue que la majorité des Ukrainiens maîtrisent. L'ambiance a changé en quelques jours. Olga, la survivante de Marioupol, s'explique en larmes. "Je parlais russe avec mes parents, mais ce qu'il faut à mon pays, c'est impardonnable. Ils veulent nous détruire. Je n'utiliserai plus jamais cette langue".

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