Nous les retrouvons en pleine nuit à 3 km des positions russes. Sous terre, dans un réduit de moins de 10 m², quatre soldats suivent leur drone sur plusieurs écrans. Ils sont la hantise des Russes. Le commandant Azymut supervise les opérations.
"Nous avons des gros drones que les Russes surnomment des Babayagas, du nom d’une sorcière qui ne sort que la nuit. C’est un drone qui peut embarquer plusieurs kilos de munitions et on le fait voler uniquement la nuit, car de jour, il est facilement repérable. Il est gros, il fait du bruit et il peut être abattu par un tir d’arme automatique".
Mais la nuit, c’est une arme redoutable. Sur l’écran, on voit le drone survoler une forêt puis une route. "Là, on vient de viser une route sur laquelle les Russes passent avec des chars et des véhicules blindés". Le drone revient, nouvelle mission.
Nous suivons Maloy, l’artificier de 25 ans. Dehors, à découvert, le drone attend d’être chargé. Il a 4 hélices et fait un mètre d’envergure. En quelques minutes, le jeune soldat assemble les explosifs. Il travaille vite, assis sur ses caisses de munitions, éclairé par une lumière de couleur verte. Il faut être discret, les Russes peuvent frapper à tout moment. Au loin, on entend des missiles Grad partir du territoire ukrainien vers la Russie.
"Pour connecter la munition au drone, on fait quelques modifications avec les moyens du bord. C’est artisanal. On scotche ce bout de bois à la munition pour tout faire tenir (...) Reculez-vous, il va décoller. Si jamais il y a un problème, vous vous jetez au sol", nous dit-on.
Le commandant Azymut et le pilote du drone prennent la main : la cible est un bâtiment dans un village ukrainien repris par les Russes il y a quelques jours. Tout le monde retient son souffle. En quelques minutes, le drone arrive sur zone.
On a des unités de reconnaissance qui cherchent les cibles ennemies la journée
Le soldat Maloy
Sur l’écran, on voit la munition tomber sur l’immeuble suivie d’une forte explosion. "Mission accomplie. On vient de toucher un immeuble où étaient cachés des soldats russes. Le bâtiment a été détruit", déclare le droniste.
Le ciel est surveillé en permanence par les Ukrainiens et les Russes. C’est donc le danger numéro 1 près des lignes de front. Chaque camp cherche à découvrir les positions cachées de l’autre. Le soldat Maloy : "On a des unités de reconnaissance qui cherchent les cibles ennemies la journée. Ensuite, on a une liste des cibles à abattre, et on essaie d’en détruire le maximum dans notre zone. Avec cette technique, on a réussi à stabiliser le front ici. Les Russes ont avancé, c'est vrai, mais on a réussi à contenir leur offensive. Je dirais que la situation est plus ou moins sous contrôle".
Cette guerre des drones est tellement efficace que l’Ukraine a prévu de commander plus d’un million de drones de ce type cette année.
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