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Procédure de destitution : un officier respecté témoigne contre Donald Trump

L'enquête en vue de la procédure de destitution de Donald Trump suit son cours. Le 29 octobre dernier, un militaire décoré a livré de nouveaux éléments concernant l'appel téléphonique à l'origine des accusations contre le président.

Alexander Vindman au Capitol, Washington, le 29 octobre 2019
Crédit : ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Noé Blouin & AFP
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Nouveau témoignage et nouvelles révélations dans l'enquête préfigurant une procédure de destitution pour le président Donald Trump. Le lieutenant-colonel Alexender Vindman, responsable à la Maison-Blanche et militaire respecté outre-Atlantique, a été entendu à huis clos par le Congrès, le 29 octobre dernier.

Directeur des affaires européennes au sein du Conseil de sécurité des États-Unis, l'officier est le premier témoin auditionné à avoir écouté l'appel téléphonique du 25 juillet, au cours duquel Donald Trump a demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de "se pencher" sur l'ancien vice-président Joe Biden, et les affaires de son fils Hunter en Ukraine.


Selon plusieurs médias américains, dont le Washington Post, Alexander Vindman a affirmé être tellement "préoccupé" par la teneur de l'échange entre les deux chefs d'État, qu'il a rapidement fait part de ses inquiétudes auprès des plus hautes instances du Conseil de sécurité nationale.

À écouter

Hors-série 1. Tout comprendre à la procédure de destitution de Trump
00:21:23

"Je ne pensais pas qu'il était approprié d'exiger qu'un gouvernement enquête sur un citoyen américain, j'étais inquiet des conséquences" pour les liens entre les deux pays et la sécurité des États-Unis, aurait-il.

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Le New York Times révèle un autre passage important du témoignage d'Alexender Vindman. D'après le journal, le lieutenant-colonel aurait indiqué que la transcription publiée le 25 septembre dernier était incomplète et qu'il manquerait des détails. Si l'essence même des échanges entre Donald Trump et son homologue ukrainien n'aurait pas été altérée, certaines déclarations explicites à propos de Joe Biden et de son fils aurait été retirée.

Enfin, Vindman aurait affirmé que l'ambassadeur américain auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland a conditionné l'organisation d'une rencontre entre les deux présidents à l'ouverture d'une enquête à Kiev sur les Biden, le 10 juillet dernier.

Donald Trump et Alexander Vindman, parole contre parole

L'ancien combattant de la guerre en Irak a insisté, pendant son audition, sur ses années de services militaires, son "sens du devoir", son "patriotisme" et son impartialité.

Un étalage de sa bonne foi qui n'a pas empêché certains conservateurs de mettre en cause son intégrité, en l'attaquant notamment ses origines ukrainiennes. "C'est honteux de questionner son patriotisme", a toutefois estimé Liz Cheney, une élue républicaine du Wyoming

De son côté, Donald Trump a cherché à minimiser le témoignage de Vindman, en affirmant n'avoir "jamais entendu parler" de lui. Il l'a aussi accusé d'être un partisan du "Tout sauf Trump", les "Never Trumpers", un groupe de républicains qui lui sont hostiles. Dénonçant des accusations "bricolées" et "pourries", le magnat de l'immobilier s'en est de nouveau pris à la chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi "la fébrile" qui, selon lui, mène son parti à la défaite en 2020.

La Maison-Blanche exclut toute coopération

Malgré tout, l'ombre de la procédure d'impeachment entache la campagne présidentielle de Donald Trump pour les élections de 2020.

Dénonçant une "chasse aux sorcières", la Maison-Blanche refuse toujours de coopérer et a ordonné aux membres de son administration de ne pas répondre aux injonctions des parlementaires. Selon Washington, il est nécessaire de protéger le travail présidentiel et notamment la "confidentialité" des échanges avec son entourage.

Des consignes ignorées par plusieurs hauts responsables, qui ont accepté de témoigner à huis clos. Selon les bribes d'information qui ont fuité après ces auditions, tous auraient décrit par petites touches les efforts déployés par des proches de Donald Trump, dont son avocat  Rudy Giuliani, en marge des canaux officiels de la diplomatie américaine, pour forcer Kiev à salir Joe Biden. En revanche, plusieurs ministères et personnalités ont refusé de livrer des documents.

Un ancien conseiller de la Maison Blanche, Charles Kupperman, ne s'est d'ailleurs pas présenté au Congrès où il avait été convoqué, le 28 octobre dernier. Il avait auparavant saisi la justice, estimant être pris en tenaille entre les parlementaires et l'exécutif. Un tribunal fédéral de Washington doit se pencher jeudi sur sa requête.

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