Nouveau témoignage et nouvelles révélations dans l'enquête préfigurant une procédure de destitution pour le président Donald Trump. Le lieutenant-colonel Alexender Vindman, responsable à la Maison-Blanche et militaire respecté outre-Atlantique, a été entendu à huis clos par le Congrès, le 29 octobre dernier.
Directeur des affaires européennes au sein du Conseil de sécurité des États-Unis, l'officier est le premier témoin auditionné à avoir écouté l'appel téléphonique du 25 juillet, au cours duquel Donald Trump a demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de "se pencher" sur l'ancien vice-président Joe Biden, et les affaires de son fils Hunter en Ukraine.
Selon plusieurs médias américains, dont le Washington Post, Alexander Vindman a affirmé être tellement "préoccupé" par la teneur de l'échange entre les deux chefs d'État, qu'il a rapidement
fait part de ses inquiétudes auprès des plus hautes instances du Conseil de sécurité
nationale.
"Je ne pensais pas qu'il était approprié d'exiger qu'un gouvernement enquête sur un citoyen américain, j'étais inquiet des conséquences" pour les liens entre les deux pays et la sécurité des États-Unis, aurait-il.
Le New York Times révèle un autre passage important du témoignage d'Alexender Vindman. D'après le journal, le lieutenant-colonel aurait indiqué que la transcription publiée le 25 septembre dernier était incomplète et qu'il manquerait des détails. Si l'essence même des échanges entre Donald Trump et son homologue ukrainien n'aurait pas été altérée, certaines déclarations explicites à propos de Joe Biden et de son fils aurait été retirée.
Enfin, Vindman aurait affirmé que l'ambassadeur américain auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland a conditionné l'organisation d'une rencontre entre les deux présidents à l'ouverture d'une enquête à Kiev sur les Biden, le 10 juillet dernier.
L'ancien combattant de la guerre en Irak a insisté, pendant son audition, sur ses années de services
militaires, son "sens du devoir", son "patriotisme" et son impartialité.
Un étalage de sa bonne foi qui n'a pas empêché certains conservateurs de mettre
en cause son intégrité, en l'attaquant notamment ses origines
ukrainiennes. "C'est honteux de questionner son patriotisme", a toutefois estimé Liz Cheney, une élue républicaine du Wyoming
De son côté, Donald Trump a cherché à minimiser le témoignage de Vindman, en affirmant n'avoir "jamais entendu parler" de lui. Il l'a aussi accusé d'être un partisan du "Tout sauf Trump", les "Never Trumpers", un groupe de républicains qui lui sont hostiles. Dénonçant des accusations "bricolées" et "pourries", le magnat de l'immobilier s'en est de nouveau pris à la chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi "la fébrile" qui, selon lui, mène son parti à la défaite en 2020.
Malgré tout, l'ombre de la procédure d'impeachment entache la campagne présidentielle de Donald Trump pour les élections de 2020.
Dénonçant une "chasse aux sorcières", la Maison-Blanche refuse toujours de
coopérer et a ordonné aux membres de son administration de ne pas répondre aux injonctions des
parlementaires. Selon Washington, il est nécessaire de protéger le travail
présidentiel et notamment la "confidentialité" des échanges avec son
entourage.
Des consignes ignorées par plusieurs hauts responsables, qui ont
accepté de témoigner à huis clos. Selon les bribes d'information qui ont fuité
après ces auditions, tous auraient décrit par petites touches les efforts
déployés par des proches de Donald Trump, dont son avocat Rudy
Giuliani, en marge des canaux officiels de la diplomatie américaine,
pour forcer Kiev à salir Joe Biden. En revanche, plusieurs ministères et personnalités ont refusé de
livrer des documents.
Un ancien conseiller de la Maison Blanche,
Charles Kupperman, ne s'est d'ailleurs pas présenté au Congrès où il avait
été convoqué, le 28 octobre dernier. Il avait auparavant saisi la justice, estimant être pris en
tenaille entre les parlementaires et l'exécutif. Un tribunal fédéral de
Washington doit se pencher jeudi sur sa requête.
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