C'est une campagne mouvementée qui anime la Tunisie. 26 candidats, dont un favori, en prison, accusé d'évasion fiscale, sont en lice pour l'élection présidentielle de ce dimanche 15 septembre. À Sidi Bouzid, ville du centre du pays, en 2010, le Printemps arabe avait commencé lorsqu'un marchand ambulant s'était immolé pour protester contre la répression policière. À l'époque, beaucoup d'espoir. Aujourd'hui, énormément de déception.
Il a 31 ans, vide et nettoie des poissons sur un marché de Sidi Bouzid. Pourtant, Salah a un bac +2 et un diplôme d'aide-soignant. "On a cru en la révolution, explique le Tunisien. On avait des ambitions. On pensait qu'on aurait des opportunités pour changer notre quotidien. Mais on a reçu un choc. C'est de pire en pire. On est passé du niveau 0 à en dessous de 0."
Et pourtant, Salah s'estime heureux. Lui, au moins, a un travail. Il n'ira pas voter ce dimanche 15 septembre, comme tous les jeunes rencontrés par RTL à Sidi Bouzid. Parmi les anciens, les frustrations nourrissent un sentiment de nostalgie. "Je préfère l'époque de Ben Ali, confie l'un d'eux. C'était une dictature certes, il n'y avait pas de liberté d'expression, on ne pouvait pas parler, mais les conditions de vie étaient meilleures."
Aux dernières élections (municipales) l'an dernier à Sidi Bouzid, il y avait eu 65 % d'abstention. Un nouveau record pourrait être atteint lors de cette élection présidentielle.
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