Personne n'a oublié l'assaut du Capitole, en janvier 2021, quand des milliers de partisans de Donald Trump ont envahi les lieux pour contester la défaite de leur champion. Le correspondant de RTL aux États-Unis a rencontré des Américains, faisant le stock de munitions et de nourriture, en prévision d'une éventuelle guerre civile.
"J'ai vu sur Internet que les gens se mettent à acheter des munitions pour leurs armes, de peur qu'il y ait un nouveau 6 janvier. J'ai été choqué. Alors, j'en ai aussi acheté, mais c'est dur à trouver. J'ai fini dans un magasin où j'ai acheté les trois dernières boîtes de munitions qu'il restait", témoigne un premier homme.
"Ça va être moche. Vraiment moche. Regardez toutes les émeutes qu'il y a eues la dernière fois, les bâtiments brûlés... cette fois, ce sera pire. Mais si quelqu'un me cherche, j'ai une famille à défendre", affirme un autre au micro de RTL.
Jean-Éric Branaa, maître de conférences à l'université Paris II-Assas et spécialiste des États-Unis, est l'invité de RTL Midi pour parler de la situation extrêmement tendue dans le pays. "L'Amérique a quand même connu des moments très difficiles, avant ou après des élections, à d'autres moments aussi. La violence politique est au summum, on l'a vu, avec plusieurs tentatives d'assassinat sur Donald Trump. Je comprends qu'il y ait de l'angoisse chez certains", commence-t-il. "Cela s'appuie quand même sur une réalité".
Pour l'expert, des va-t-en-guerre pro-Trump, il y en a "très peu". "Vous allez les trouver sur des groupes d'extrême droite, comme les Proud Boys, les Oath Keepers. En réalité, ils sont très limités. Plus de 900 personnes appartenant à ce type de groupes néo-fascistes ont été condamnés par la justice américaine à la suite de l'attaque du Capitole. "Ça refroidit quand même tout le monde", affirme Jean-Éric Branaa.
Donald Trump va-t-il contester les résultats de l'élection présidentielle s'il perd ? "Il y a des éléments qui le laissent penser. Il dit qu'il va y avoir des fraudes, que c'est le seul moyen pour que les démocrates gagnent. C'est exactement les mots qu'il a employés il y a 4 ans".
Le spécialiste tempère toutefois. "En même temps, la situation n'est plus du tout la même. Donald Trump n'est plus le président, il n'est plus celui qui a les cartes en main. Il n'est plus celui qui est la figure tutélaire sur laquelle on peut s'appuyer en pensant 'parce que le président l'a dit, c'est donc vrai'. Cette fois-ci, il est dans l'opposition, il est un citoyen lambda".
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