La presse américaine hurle au "mépris de la démocratie" à la suite du troisième et dernier débat qui a opposé Donald Trump et Hillary Clinton le 19 octobre. À moins de 20 jours d’une élection qui s’annonce perdue, Donald Trump est revenu sur
son engagement pris lors du premier débat, lorsqu'il avait promis de
reconnaître la victoire de sa rivale.
Mais
depuis plusieurs jours il n'a cessé de répéter que le vote allait être manipulé. Il a même cité des villes comme Chicago, Saint Louis, Philadelphie, qui
comptent une forte communauté noire. Ses
proches, y compris sa fille, ont tenté de minimiser cette menace pendant
les dernières heures avant le dernier face à face, en expliquant
qu’il accepterait évidemment le résultat. Alors le journaliste a insisté : "Accepterez vous le verdict des urnes ?". "Je regarderai à
ce moment là", a répondu Trump.
Le candidat républicain a sorti cet argument de fraude ces derniers jours pour détourner l’attention des accusations d’agressions sexuelles. Mais ce n’est pas avec cela qu’il va gagner.
Avant
le débat, ses proches avaient temporisé en disant qu’il accepterait évidemment
le résultat. Après
avoir été contredite, comme les autres proches, en direct, sa porte-parole
a sorti les rames après le débat, en expliquant qu’il craignait un scénario
comme en Floride en 2000, une victoire contestable dans quelques comtés d’un
état clé qui font basculer l’élection. Alors
que ce dont parle Trump, c’est bien d’une fraude massive. Il a remis en
cause l’ensemble du processus électoral.
L’équipe
Clinton a au contraire voulu insister sur la gravité de cette déclaration. La démocrate a même rappelé qu’il avait accusé les Emmys, les oscars de la télévision,
d’être truqués, lorsque son émission de télé-réalité n’avait pas gagné.
Donald Trump l’a aussi accusée d’être une "menteuse" qui "a incité" des femmes à l’accuser d’agression sexuelles. Ceci étant dit, Trump a réussi son meilleur débat, d’ailleurs pour une fois il a été - un peu - question de fond. Elle ne l’a pas mis KO comme au premier, il ne l’a pas agressée comme au second. Mais ça ne devrait pas changer grand chose. À partir de maintenant, dernière ligne droite, il faudrait un événement inattendu pour que Trump la rattrape.
- Internet s’est enflammé après ce moment où Trump a interrompu Clinton pour s’exclamer : "Quelle femme dégoûtante".
-
Clinton, elle, l’a accusé d’être l’homme le plus dangereux à avoir jamais été
candidat. Son élection "déchirerait" le pays, selon la démocrate. Elle l’a également accusé de
bénéficier de l’aide de Poutine qui a piraté son entourage pour
diffuser des documents compromettants. Hillary Clinton
le traite de "pantin" de Poutine. "C’est vous le pantin", a répondu Trump, "Poutine est plus intelligent que vous".
- Pour défendre sa politique anti-immigration (il promet de construire un mur, et
d’expulser les 11 millions de sans papiers), Trump dit qu’il faut se
débarrasser des mauvais "hombres". Il utilise le mot "hommes" en espagnol, allusion raciste aux Hispaniques (qu’il
accuse d’être des violeurs, des trafiquants de drogues et des criminels).
- Lors du premier débat, ils s’étaient serrés la main au début. Lors du deuxième
débat, nerveux et sanglant, ils ne l’avaient pas fait au début, mais avait
daigné échanger ce signe de courtoisie à la fin. Cette
fois, pas de poignée de main à la fin, pas de poignée de main au début.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte