Deux nouvelles femmes ont accusé vendredi 14 octobre le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump de harcèlement et gestes constitutifs d'agression sexuelle. L'une d'elle, Summer Zervos, a participé à l'émission de téléréalité The Apprentice, animée de 2003 à 2015 par Donald Trump, mais a été éliminée de ce jeu à l'embauche. "Après avoir été éliminée, j'ai continué à le voir comme un potentiel mentor. En 2007 j'ai contacté son bureau pour déjeuner avec lui. On m'a dit qu'il ne pouvait pas déjeuner mais qu'il voulait me rencontrer. Quand je suis arrivée, il m'a embrassée sur la bouche", a raconté Summer Zervos lors d'une conférence de presse. "Il a dit qu'il aimerait beaucoup que je travaille pour lui", a-t-elle ajouté.
À Los Angeles, Donald Trump l'invite à dîner à son hôtel et Summer Zervos est emmenée dans un bungalow. "Je me suis levée et il est venu vers moi et m'a embrassée à pleine bouche en m'attirant vers lui. J'ai reculé et me suis assise sur une chaise", raconte Summer Zervos. "Il m'a demandé de s'assoir près de lui. Ce que j'ai fait. Puis il m'a prise par l'épaule et a commencé à me parler agressivement et il a mis sa main sur mes seins. J'ai reculé et suis partie dans une autre pièce."
Il m'a touché le vagin à travers mes sous-vêtements.
Kristin Anderson, ancienne apprentie mannequin
"Il est venu vers moi et m'a pris la main et m'a emmenée dans la chambre. Je suis sortie." "Il m'a prise dans les bras et j'ai essayé de le repousser. Je l'ai repoussé pour avoir un peu d'espace entre nous et j'ai dit 'allez, faut pas rêver'. Et il m'a répété ces mots 'faut pas rêver', tout en commençant à faire des mouvements suggestifs du bassin". Summer Zervos a expliqué qu'elle avait décidé de parler après avoir entendu Donald Trump nier, lors du débat face à Hillary Clinton dimanche, s'être jamais comporté comme un prédateur sexuel.
Une ancienne apprentie mannequin, Kristin Anderson, a elle aussi raconté vendredi, dans le Washington Post, avoir été agressée par le milliardaire. Elle se trouvait au début des années 1990 à New York dans une boîte de nuit avec des amis quand "la personne sur ma droite, qui était Donald Trump, a mis ses mains sous ma jupe. (...) Il m'a touché le vagin à travers mes sous-vêtements". Le candidat républicain subit un déluge d'accusations de comportement déplacé ou d'agression sexuelle formulées par une dizaine de femmes depuis l'exhumation le 7 octobre d'une vidéo accablante de 2005 où il tient des propos vulgaires et dégradants sur les femmes. Il a nié toutes ces accusations.
Pour se défendre de ces accusations à répétition, le milliardaire a évoqué le physique de certaines de ses victimes supposées, lesquelles, selon le candidat à la Maison Blanche, n'étaient pas assez jolies pour qu'il les agresse. De l'une d'elles, Donald Trump s'est même moqué en meeting, affirmant qu'elle ne serait pas son "premier choix" et suscitant l'hilarité de son audience.
Paradoxalement, ces multiples dénonciations, que l'homme d'affaires juge fausses, lui valent le soutien d'une partie de ses électrices. Certaines, par exemple, s'affichent désormais avec des T-shirts flanqués des inscriptions "Agresse moi" ou bien "Trump, empoigne-moi", avec une flèche indiquant leur sexe.
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